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Nos régions: Matam, les ponts s’effondrent De notre correspondant à Matam, Habib KA

Des éboulements de boue peuvent altérer les fondements des gros ouvrages voire même arracher carrément des ponts empêchant tout déplacement, coupant la localité du reste du pays.
Pourquoi les ponts s’effondrent-ils, même au stade de construction ?

L’hivernage dans la région de Matam, après les premières et douces pluies qui rafraîchissent le climat et donnent les premières touffes d’herbe pour la pâture. La nature verdoie, le sol s’humidifie. L’espoir renaît, bonté divine, c’est le ndungu.

L’hivernage vient aussi avec son lot de désolation, de catastrophes quand les pluies tombent drues, plus fréquentes.

Du Ferlo, du Boundou et environnants, des ruissellements venant des hauts plateaux traversent tout le dieri, emportant tout sur leur passage pour finir de se déverser dans le walo.

Des éboulements de boue peuvent altérer les fondements des gros ouvrages voire même arracher carrément des ponts empêchant tout déplacement, coupant la localité du reste du pays.

On assiste presque souvent pendant les périodes hivernales à ce genre de désastre.

Pourquoi les ponts s’effondrent-ils, même au stade de construction ?

La raison bien évidente et il faut la chercher dans le mode de passation des marchés, le gré à gré, quand l’ordonnateur de dépenses et l’entrepreneur se sucrent indûment sur le dos de l’État et du peuple travailleur ; il faut s’attendre en conséquence à ce que les termes de références du contrat soient foulés au pied, les fondations fragilisées, la qualité du matériel troquée.

Naturel alors que les ouvrages aient des durées de vie sommaire, quarante-cinquante ans.

La Route Nationale 2 date de 1972, elle est devenue impraticable depuis la fin des années 1990. Çà et là, l’État procédait à des rafistolages, des bricolages sur des kilomètres et des kilomètres pour faciliter un tant soit peu la mobilité des biens et des personnes.

Depuis juin 2016, l’État du Sénégal a entrepris de réfectionner la RN2. Plus de quatre ans après, les travaux peinent à se terminer. Un tour ce dimanche 30 août sur la route nous a permis de constater la présence de quelques ouvriers et techniciens, avec des engins sommaires, qui s’affairaient sur le tronçon Thilogne-Kobilo, la latérite et les déviations. C’est dire que la fin des travaux n’est pas pour demain.

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