GMT Pile à l'heure

La Ligne du Devoir

Ne Mélenchon pas les torchons avec les serviettes Le Désir d'Avenir est insoumis

Insoumis dans la durée

 

Ne Mélenchon pas

les torchons avec les serviettes

 

Les communistes au « plus pressé » veulent essuyer les plâtres en vue des élections législatives des 12 et 19 juin : un rousellement vers une nouvelle Gauche insoumise ?

 

En appelant à ne surtout pas voter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle française du 24 avril prochain, Jean-Luc Mélenchon arrivé bon troisième parie sur la durée : vainqueur en Métropole auprès des deux-tiers des moins de 35 ans dans les milieux difficiles, sa première place à Dakar semble également en faire l’élu de ceux en lutte pour leur dignité ; quand on y associe la chaude ville de Marseille, un ange passe. Ces exclus combattus sans retenue par l’Extrême-Droite et oubliés par la politique ambiante semblent ainsi avoir identifié leur porte-voix en la personne du leader de la France insoumise ; sur le plan religieux, le fort taux du vote musulman pour Mélenchon conforte l’implantation de lui mouvement du médaillé de bronze du 10 avril dernier. La cour assidue du communiste Fabien Roussel (Le Parisien du 14 avril) élargit les perspectives.

Sur le coup, on aurait pu croire que le soutien du bout des lèvres à Emmanuel Macron venait d’une aversion d’une gauche modérée au capital, dans l’éternelle vision manichéenne classique ; mais la coloration de l’exclusion tend à démontrer une sympathie pour un candidat du renouveau avec le naufrage de la gauche traditionnelle (Parti communiste) et écologiste Mélenchon devait s’attaquer d’abord à un dernier mandat, laissant le temps faire son œuvre auprès d’une famille parricide. Certes,  l’appel en a heurté certains qui ont dit leur rejet de la droite et de  l’extrême-droite et qui hésitent vers l’abstention : mais la relève est là, insoumise, nouvelle solidarité avec ceux qui souffrent d’un pouvoir renouvelé, des gilets jaunes aux migrants de la troisième génération ou dans la clandestinité : des professionnels intermédiaires (23%) aux employés (27%), les strates socio-économiques ont donné de la voix, jusqu’aux ouvriers et retraités (20 et 12%). Cette récupération des déçus de la Gauche et de la Droite devrait payer avec l’enlisement de la famille Le Pen de père à fille toujours présente au second tour depuis 2002.

Les 22 % du 10 avril se retrouvent chez toutes les catégories sociales et sont désormais une base solide pour l’avenir, d’autant qu’ils sont la surprise pour un chef que l’on ne voyait pas à ce niveau.

 

P. MBODJE

 

Ndlr :

Désirs d’avenir (DDA) est une association fondée en décembre 2005 autour de Ségolène Royal pour soutenir son action politique en marge du Parti socialiste. Elle est quasi-veille après 2007 mais est revenue en surface le 10 avril dernier : le commentaire peu amène envers sa famille d’origine suggère une proximité plus évidente avec Mélenchon qu’avec Macron vers lequel ont accouru ceux que l’ancienne ministre de François Hollande accuse d’avoir exagéré leur égo au détriment du parti.

Quoi qu’il en soit, avec 7 .712 .520 de voix contre 8 et 9,7 pour Marine Le Pen et le président sortant, Mélenchon est un sérieux pari sur l’avenir.