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Malaise au « Pacte de Bignona » Sonko prend un coup de pompe

Après son malaise

Sonko et Cie lancent

le “Pacte de Bignona”

L’appel à toute la classe politique, ainsi qu’à tous les leaders d’opinion, aux mouvements citoyens

et à la société civile se veut tempérance et patience pour la Démocratie, la Justice et l’Etat de Droit.

Ce samedi 22 mai 2022  à Bignona,  lors de la  cérémonie de prières dédiées aux jeunes tués durant les  récentes manifestations au Sénégal, Ousmane Sonko a été victime d’un malaise. Cela,  alors que le député Aïda Mbodj, un des  leaders qui avaient fait le déplacement de Bignona, terminait son discours.  Mais il y a eu plus de peur que de mal : Sonko a été aidé par le Docteur Cheikh Tidiane Dièye qui était à ses côtés et Barthélemy Dias. Le leader de Pastef a retrouvé ses esprits. Il s’est dit gagné par l’émotion. Mais la fatigue se sentait sur son visage.

Passé cet incident, un  appel a été lancé. 

Le “pacte de Bignona” comme son nom l’indique, se veut  un appel à toute la classe politique, ainsi qu’à tous les leaders d’opinion, aux mouvements citoyens et à la société civile.  Ousmane Sonko, ses militants et des leaders qui s’étaient rendus dans le sud du pays s’engagent, dans un document qui nous est parvenu, à :

agir individuellement et collectivement pour l’unité nationale, la paix et la concorde dans l’espace politique ; 

“bannir de nos discours, nos comportements et nos actions tout ce qui peut susciter, entretenir ou encourager la haine et la division sur des bases religieuses, ethniques ou communautaristes ;”

” à nous écarter publiquement de toute personne ou groupe de personnes, qu’il soit du pouvoir, de l’opposition ou des mouvements citoyens ou de la société civile, qui, par l’acte ou la parole, susciterait ou encouragerait la violence et la haine dans l’espace politique“.

Le pacte vise aussi à “promouvoir et encourager une pratique politique positive, fondée sur le respect de l’autre et la valorisation des débats d’idées ainsi qu’à préserver la démocratie, la justice et l’Etat de droit“, surtout  “nous offrir en exemple à la jeunesse et contribuer à son réarmement moral afin qu’elle prenne  conscience de l’étendue de ses possibilités et qu’elle s’insère, en tant qu’acteur de premier plan, dans les espaces politiques et les circuits économiques productifs ;et œuvrer ensemble pour le retour d’une paix définitive et durable en Casamance.” expliquent les signataires qui ont aussi fustigé les morts durant les événements de mars.

Comme d’autres jeunes du Sénégal, ceux de Bignona sont sortis, le drapeau national à la main, pour la plupart d’entre eux, pour répondre à l’appel de leur patrie. Ils sont sortis pour faire face à l’arbitraire, dire non à la manipulation de la Justice, à la banalisation des institutions et à la privatisation de la République. Ils sont sortis pour sauver leur démocratie.”, poursuit le document.

Voilà pourquoi leur sacrifice ne doit pas être vain. Et il ne sera pas vain. Le sang qu’ils ont versé sera l’encre avec lequel nous écrirons les pages du futur que nous voulons” affichent Sonko et ses partisans.

Le Devoir