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La Ligne du Devoir

Macky et ses dames: Monsieur le Premier ministre, ton amie te salue ! P. MBODJE

Aminata Touré « Mimi » et Mariama Sarr à Kaolack, Aïda Sow Diawara à Dakar, Aïssata Tall Sall à Podor, sans compter les Aìssatou Mbodj de Bambey et autres figures de proue du combat politique féminin qui ont baissé pavillon. Il est dommage que les porteuses du flambeau de la flamme du foyer politique aient accepté leur mise à l’écart parce que Macky Sall l’a décidé, ignorant le sens de l’histoire. Lui Premier ministre chouchou de ces dames qui ont succombé à son charme et à la simplicité d’une Marième Faye Sall semble s’en être servi plus comme essuie-pied.

Certaines qui avaient promis d’entrer dans la clandestinité en cas de mauvais choix ont apparemment adopté la même attitude qu’un Malick Sall de Matam, malgré les groupes plus ou moins denses qui avaient fait de tous leur héros en imposant leur candidature avant-terme. Ils n’auront peut-être pas tous cette attitude Torodo d’une Aïssata Tall Sall qui se rend humblement au siège de la tête de liste et jure sur l’honneur de jouer pour la victoire.

La clandestinité d’aujourd’hui n’est certes pas comme celle de la lutte pour la démocratie des années 70 ; elle se traduit aujourd’hui par un combat souterrain pour le boycott. C’est peut-être la raison de la dissidence tolérée ou même encouragée.

Macky Sall n’en a peut-être pas encore terminé avec ces dames.

Aminata Angélique Manga a déposé ses baluchons chez Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor, pour être portée par l’Union des Centristes du Sénégal ; toujours alignée par sa formation d’origine, l’Alliance pour la République mais jamais à l’arrivée, elle s’étonne que ceux qui partagent son sort depuis Mathusalem aient été responsabilisés et pas elle.

Ce phénomène avait déjà été observé en 2014 lorsque beaucoup de sensibilités marronnes s’étaient réfugiées dans d’autres coalitions devant cette armée mexicaine qu’est la formation du président de la République où tout le monde est tout tout en n’étant rien. Pince sans rire, Macky Sall s’en était contenté, les avait comptés plus moralement que physiquement, pour se prévaloir d’une majorité de plus de 80 %.