Louga : Vade Retro, Satanas !

Louga-Au secours de la délinquance

Les Saintes écritures contre  les dépressifs et les déviants

Louga vole au secours des jeunes qui gravissent insidieusement les échelles du banditisme naissant. Vade retro, Satanas !

MMDIÈNE

Des questions insidieuses peuvent agiter la cervelle des mômes à peine âgés d’une dizaine d’années ayant vécu dans une atmosphère insupportable des foyers où les parents traversent des crises d’incompatibilité d’humeur, selon l’expression usitée par les juristes. Un vocabulaire entendu au cours des séances enrôlées pour trancher les demandes de divorce.
Les verdicts, les sentences, les amendes et les séparations (à l’amiable et les déchirures inévitables), en dépit des tentatives de réconciliation des magistrats modérateurs moralistes brisent les liens sacrés du mariage les plus prometteurs.
Des mères et des chefs de famille commencent à prendre des initiatives en marge des rencontres hebdomadaires des Dahiras des quartiers pour disserter des thèmes liés aux multiples divorces. Et les conséquences subies par des enfants livrés à eux-mêmes, sans tuteurs ou tutrices affectueux. A cet âge, bien repris en main, tout aurait pu encore s’arranger pour les gamins.

Les prédicateurs et les guides religieux, à travers des sermons pathétiques, prennent le temps de faire entendre les enseignements tirés des Saintes écritures : on déplore les gestes irréfléchis des gens dépressifs, victimes de frustrations en enclins à la délinquance. Jaloux des élèves bien encadrés, accompagnés, diplômés, placés sur les voies de la réussite.

Les déchets scolaires s’entassent dans les ateliers d’apprentissage ; ces malheureux rêvent d’émigration irrégulière ou d’acquérir une moto Jakarta.