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L’impact de la Covid sur le système éducatif Khadidiatou GUEYE Fall

Un programme typique à la citoyenneté s’impose pour la riposte contre la pandémie

Alioune Fall est professeur au lycée de Yoff. Pour lui, la crise sanitaire revêt un côté positif comme négatif sur le secteur de l’éducation. De manière ramassée, il les énumère non sans citer les actions à mener pour stabiliser le système.

D’après Alioune Fall, le côté positif de la pandémie repose sur le niveau de réussite lors des examens. “Le taux de réussite élevé pour les classes d’examen avec les élèves qui ont eu plus de temps pour réviser et la division des classes en groupe de 20, ce qui peut permettre la prise en charge individuelle des élèves et des programmes qui ont été réduits”, note-t-il.

Le professeur d’Histoire et de Géographie précise que la pandémie a motivé l’utilisation des nouvelles technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), raison pour laquelle la bonne utilisation des TIC dans la mise en œuvre des cours en ligne était d’un apport incommensurable.

Négativement, la Covid a impacté le secteur de l’éducation ; M. Fall note à ce niveau les effectifs pléthoriques du fait qu’il n’y a pas de renvoi pour les élèves ayant redoublé et qui étaient en situation de renvoi.

“Pour les solutions, le mieux qu’on puisse faire, c’est de revoir le programme en privilégiant les choses essentielles et l’adapter à nos réalités. Il faut également renforcer le dispositif d’enseignement à distance et augmenter les contenus sur l’éducation à la citoyenneté car cette pandémie a montré que la citoyenneté manque au niveau des jeunes, surtout des apprenants.

La pandémie n’a pas épargné le système éducatif sénégalais. Des perturbations ont été notées au cours de l’année scolaire 2019/2020. Abdoulaye Niang est professeur de Mathématiques dans une école de la place située aux Parcelles assainies unité 9. Il égrène les impacts de la Covid-19 sur l’enseignement de manière générale et demande à l’Etat de prendre en compte certains paramètres pour y remédier.

Depuis l’apparition de la pandémie de la Covid-19 au Sénégal, le 2 mars, des mesures ont été prises par les autorités publiques et le premier secteur impacté est celui de l’éducation. La fermeture de tous les établissements scolaires, universitaires et de recherche dès le 16 mars a négativement touché le niveau des acteurs dudit secteur.

Comme partout à travers le monde, la situation créée par la Covid-19 devient de plus en plus inquiétante au Sénégal. Le nombre d’infectés augmente et les cas dits communautaires, aux sources de contamination inconnues, se développent de jour en jour et constituent un danger. Même si leurs moyens sont limités, le professionnalisme et le dévouement du personnel médical sont à saluer. Cependant, ce que l’État avait promis au système n’est toujours pas respecté, ce qui a créé une psychose durable dans la tête des Sénégalais.

L’impact demeure visible, quand vous interrogez les principaux acteurs ; nous ne pouvons que vous en citer quelques-uns : un quantum d’horaire truqué, des mesures barrières inexistantes, non port de masque, non respect également de la distanciation physique entre autres… L’école est un lieu où, si l’État n’y prend pas en garde, risque d’être un point de facteur favorisant du virus parce que les enfants seuls ne peuvent pas s’y atteler comme il faut en préservant toutes les mesures y afférentes…

Maintenant la solution, ce n’est pas de fermer les écoles. La solution serait plutôt de respecter scrupuleusement ce que disent les médecins spécialistes du virus sur les mesures barrières comme tant citées dans les médias et que l’applicabilité soit effective.

Le Devoir