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Les machettes de Aliou Demborou Sow: Pourquoi le président Macky Sall doit les saisir et s’autosaisir De notre correspondant régional à Matam, Habib KÂ

Quand El Hadj Hamidou Kassé, ministre et conseiller en communication du chef de l’État, dans un entretien à la chaîne Tv5 Monde, soutenait :  “D’après les informations que j’ai, cette somme (145 millions de francs cfa) a été virée dans une société de M. Sall Agritrans, pour le payement d’une mission de consultation dans le secteur agricole” .  

Macky Sall ne se fit pas prier deux fois pour le virer le 24 juin 2019, cinq jours après les dérapages malheureux de El Hadj Kassé. Depuis, le monsieur broie du noir dans un coin du palais, recyclé.

Ceci, c’etait au lendemain de l’enquête de Maynes Jones de la Bbc sur le scandale à 10 milliards de dollars. Et c’est pour dire que quand il veut agir, il le fait et vite et bien fait, sans s’en référer à autrui

il est attendu du président de la République, face à une pandémie qui montre les signes de son affaiblissement, de grandes annonces pour la relance de la machine politique, administrative, industrielle et commerciale. Comme la formule consacrée de Mimi-Show : accélérer la cadence.

Covid-19 doit être loin derrière nous et tout le monde se mettre au travail, le gouvernement ankylosé secoué, les branches mortes élaguées.

Le remaniement et le rétablissement du poste de Premier ministre, une condition sine qua non pour donner au Fast track une cure d’efficacité, de célérité.

Le président de la République doit être dans le tempo de faire transporter le Senegal et les Sénégalais devant la porte du futur émergent. Le cap mis sur mars 2024 pour achever certains travaux et entamer d’autres selon les exigences du calendrier républicain.

Il y a urgence, comme il le fait pour son frère Aliou, de prouver sa célérité et sa dextérité quant à régler un cas qui menace la stabilité nationale, la cohésion sociale. Il est vrai que Aliou Demborou Sow, c’est comme la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. Ses écarts et incartades doivent être étouffés dans l’œuf avant qu’ils ne fleurissent.

Il dit à peu près la même chose que ses mentors qui théorisent que le Fouta est leur titre foncier, que Macky Sall en est le propriétaire et que neddo ko bandum.

Ces slogans sont loin de prospérer aujourd’hui dans toute l’ancienne région du Fouta. Le weddi gis bokkuci a donné des résultats incommensurables y compris dans le Ranerou-Ferlo surtout de Dembourou Sow père.

On peut avoir ses préférences mais Gorgui a travaillé le Fouta sans y être natif, mû simplement par un patriotisme ardent de faire du Sénégal une n’y Nation unie, prospère.

Aliou Demborou Sow lui-même est une création de Wade, un transhumant ; comme disent les autres fayul naar bi xoromam.

Même si Aliou Demborou Sow en a débité des puantes et des acides, nous pouvons comprendre parce qu’il se dit analphabète (il a un niveau appréciable de Cm2), bête lui serait plutôt et parce qu’il n’est pas taillé dans la même veine que les Docteur Daouda Sow, le ministre Djibo Leyti Ka ou le très populaire et patriote feu honorable député Adama Sow de Gay Kaadar qui vient de nous quitter il y à peine deux mois.

Il ne peut pas avoir cette culture de tolérance, de partage, de fraternité.

Aliou Demborou sow est un Peulh rustre au cœur de la République et qui se réclame tel quel.

C’est encore vrai, comme aime à le répéter Djibo Leyti Kâ dans ses tournées à l’extérieur, au contact de la Diaspora foulbhe en Europe aux Etats Unis, en Afrique Centrale qui s’émerveillait de la réussite de ses compatriotes et de ses cadres. Mi-amusé, il disait d’eux qu’ils étaient de nouveaux Peulhs devenus, différents des authentiques assimilés aux machettes : peulh-djiaasi.

Macky Sall également a eu à bénéficier de la mansuétude des ressortissants du Fouta partout où il est passé dans les grandes capitales extérieures, il se voyait offrir sur la table l’équivalent de sa caution pour la présidentielle par ses frères ressortissants, gratuitement.

Douze ans après, s’il faut que ceux-là prennent encore des sabres pour le mettre en selle, il n’y aura que Aliou Dembourou and Co pour le faire.

Aliou Dembourou est tout sauf analphabète. Peut-être que ses dons de voyance et la lucidité sont en train de prendre congé de lui. Un beau pays comme Ranerou-Ferlo qui couvre plus de 51% du territoire national pour une population de seulement 48.385 habitants (moins que la population de Biscuiterie) a tout pour s’intégrer dans le développement intra-communautaire que de prôner la politique de l’exclusion, de l’ethnicité.

Nous n’avons pas fini de pleurer notre regretté frère l’honorable Adama Sow, ôté à notre affection que le tonitruant Dembourou-Djaasi, nous fait encore pleurer avec ses sorties catastrophiques, ses ramassis d’idioties balancés à tout vent et monsieur ne s’en désole même pas. Au contraire, narguant les Sénégalais, il dit que ses propos ne sont intelligibles que pour ceux qui parlent fulbhe ou qui sont de Ranerou et il parle en parabole. Cette langue, nous la maîtrisons et en connaissons des subtilités.

Monsieur Djassi est en train de louvoyer parce que ni le président de la République, ni ses collègues de l’Assemblée nationale, ni la direction de son parti, l’APR, n’ont jugé utile de le recadrer et d’apporter des excuses publiques à nos collectivités, par respect à la pluralité des cultures qui nous traversent, à la diversité ethnique et au commun vouloir de vivre ensemble dans une Nation intégrée et plurielle.

Dommage que Aliou Dembourou Sow ne puisse comprendre que ce qui fait la force du Sénégal, son charme, c’est sa diversite culturelle, ethnique, confessionnelle, confrérique.

Aliou Dembourou Sow a tout notre pardon parce que c’est un intrus au cœur de la politique, un marabout-tradipatricien reconverti politicien dont le pouvoir de la Republique lui est tombé sur la tête.

Un transgenre, mode Boul Faalé.