Lat Dior et Malaw à Dékheulé : Et Puits ?
Dékheulé
Et puits ?
Lat Dior aurait littéralement creusé sa propre tombe avec le puits au pied duquel il a succombé à Dékheulé.
Le puits est une lumière
des porteurs de lumière
Les clics sur le site www.gmetech.info à la veille de Porokhane nous ont plongé dans une profonde réflexion philosophique sur le puits. Surtout que ces recherches ont eu lieu à la veille de la commémoration de l’appel de Cambérène des 30-31 janvier.
Mieux : à un crachat de là, l’université avait pris la relève lorsque Mademba Ndiaye Ass répercute cette réflexion sur sa page X : « L’histoire nous apprend que Lat Dior a été tué près du puits à Dékheulé. Mais ça, ce n’est que la moitié de l’histoire. Il reste l’autre moitié : «Qui a creusé ce puits ? »
Si on a bien rigolé de cette surprenante question du Pr Ibrahima Thioub, cela ne cache pas la profondeur de sa réflexion par rapport à l’orientation des études d’histoire au Sénégal retenant plus les dates que les dynamiques civilisationnelles ».
Réaction de Cheikh Diop, mathématicien exilé à Thilmakha, à qui Le Devoir a répercuté la question :
« Au Cayor, quand on fonde un village, on creuse en même temps un puits. Donc c’est le fondateur du village de Dékheulé qui a dû creuser ce puits. Je vais me renseigner sur le fondateur de Dékheulé ». Voilà la dynamique civilisationnelle qui fausse un peu l’histoire, comme le regrette Baay Ass. Et Cheikh Diop Thilmakha a littéralement creusé ; il est peut-être encore dans les profondeurs de cette terre hostile.
La réalité historique serait plus prosaïque, comme toujours en pareille occasion : « C’est ici que Lat Dior est tombé», montre Abou Ba, fils de Djiba Ba. Une pierre qui comporte son histoire. Entourée de plantes, elle est mystérieusement épargnée par la verdure de la savane. A côté, se trouve l’ancien puits de Lat Dior que lui-même avait creusé, nous dit-on.
A sec avec le temps, ce réservoir d’eau conserve une étrange obscurité lorsqu’on dirige le regard en profondeur. C’est ici que Lat Dior s’abreuvait avec son cheval «Malaw».
Le Quotidien du 27 octobre 2017.
Mais revenons à Porokhane, avec la vénérable Mame Diarra Bousso, remontée au jour avec la célébration du Magal de la localité. En 2.0.
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Une histoire qui nous enrichit. Depuis le « puits de Buctu » à Tombouctou, les hommes et les femmes sont « reliés à des puits célèbres »…
Les « puits célèbres » et chargés d’histoire devraient pouvoir être recensés car ils sont « chargés spirituellement »…
Lorsque la « cartographie des puits célèbres » sera établie, au Sénégal et en Afrique, nous pourrons les «relier par la pensée » et découvrir peut-être une ou plusieurs histoires inconnues et chargées de mystères…
Le puits renvoie à l’eau, peut-être « l’eau primordiale », celle qui existait aux « premiers matins du monde »…
À noter également que Sokhna Diarra Bousso, cette femme qui « rayonnait » comme un soleil au zénith, a quitté le monde à l’âge de 33 ans et qu’elle est née en 1833… 33 ans est un « âge de lumière » et plusieurs « porteurs de lumière » se sont « éteints » à l’âge de 33 ans…
33 ou 333 ?
Le « puits de Buctu » près duquel était assise Buctu, à Tombouctou, a été conservé.
Tombouctou est toujours la ville des « 333 Saints »…
Porokhane possède un « puits célèbre ». Comme Toubab Dialaw et Djembéring…
À Djembéring, en Casamance, se trouve toujours le « puits célèbre » de El Hadj Omar Foutiyou Tall qui aurait disparu dans les « falaises de Bandiagara »…
À Toubab Dialaw se trouve toujours le « rocher de El Hadj Omar Foutiyou Tall »…
Rochers célèbres, puits célèbres, hommes célèbres, femmes célèbres…
Porokhane, une terre, un puits, une femme : Sokhna Diarra Bousso…
L’eau continue…
Et le Christ ? L’histoire, c’est l’histoire : c’est l’ange, être séraphique. Notre Seigneur est parti au même âge que Sokhna Diarra, au moment de l’évocation du Mahdi en noir et blanc, mi-Christ mi-Mohamed. C’était hier, c’est aujourd’hui. Hier-aujourd’hui.
Histoire de puits ?
Il y a le puits mythique dénommé Kalom Fall situé à Ndande, dans le département de Kébémer. Personne jusqu’ici ne sait l’origine de ce point d’eau. Lat Dior y avait abreuvé ses chevaux en 1886 en allant à Dékheulé où il mourut au terme d’une bataille sanglante contre l’armée coloniale conduite par le capitaine Vallois qui avait dirigé la colonne, Faidherbe ayant déjà quitté définitivement le Sénégal en 1864.
Le Doyen Magib Sène est de Ndande. Il en parle.
Il faudrait parler également du cheval (Malaw) ou des chevaux de Lat Dior.
La « cartographie des puits célèbres » devrait nous permettre de connaître leur histoire.
Il y’a aussi le puits qui se trouve à Libreville, près de la mosquée située sur la place où Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul a séjourné durant une partie de son exil au Gabon.
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https://x.com/MadembAS/status/1887144238191669371