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Lamine Diack mort libre

Paradoxal ! Lamine Diack n’a pas survécu à la liberté : sept mois à peine après son retour au pays natal, il a succombé à ses longues années de privation de liberté.

« Il ne peut être exclu des causes de ce décès l’assignation à résidence de cet homme d’un âge avancé, compte tenu du stress qui en résulte et l’impossibilité pour lui de rejoindre durant une trop longue période son pays et ses proches, lesquels sont des éléments de sérénité pour tout Sénégalais eu égard à notre culture et la grande importance qu’elle accorde à la parenté.

Qu’Allah SHWT lui accorde le paradis et porte sur sa famille et ses proches une attention de miséricorde. Amine. »

À cette observation de notre chroniqueur Ababacar Sadikhe Diagne, belle oraison funèbre pour l’ancien patron de l’athlétisme mondial, il faut ajouter la grandeur d’âme du défunt qui a d’abord tenu à laver son honneur. Sa mort devient ainsi une réponse à tous ses détracteurs remis à leur place.

Lamine Diack est décédé dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 décembre à l’âge de 88 ans, à Dakar; il était rentré en mai, après avoir été retenu en France pendant des années pour une affaire de corruption dans le monde hallucinant et halluciné de la haute compétition.

Ces six dernières années ont été moralement éprouvantes pour le Sénégal et la famille sportive mondiale.