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La violence sur les réseaux sociaux: Ça empire ! Ça endommage ! Et c’est dommage ! Chérifa Sadany SOW

Comment le Sénégal, un pays qui chante l’amour, la solidarité en est arrivée au stade où sa population reste insensible à certaines choses, notamment à la mort ?

La haine et l’intolérance sont maintenant érigées en règles de conduite sociale au Sénégal et pourtant il est déclaré « pays de la teranga ».

Mark Zuckerberg n’avait certainement pas l’idée de rendre les gens inhumains lorsqu’il créa Facebook. Pourtant aujourd’hui, Facebook est devenu le réseau social le plus utilisé pour se déprécier, au Sénégal. Se réjouir de la mort d’une personne est l’eau qui déborde le vase. Les commentaires faits après le décès du doyen des juges Samba Sall, surtout celui de Barthélemy Dias, le maire de Mermoz-Sacré Cœur, l’ont prouvé et ont déclenché une colère chez Pape Ibrahima Mbengue, citoyen actif sur les réseaux sociaux.

« Quand certaines personnes confondent l’ironie de Barthelemy Diaz l’officiel à des prières, nous devons sincèrement marquer un temps d’arrêt et se regarder dans la glace. Pour la première fois de ma vie, je vois un disciple du Christ avec cette posture. Dans la Bible, nous retenons le culte du pardon mais surtout l’amour qu’une personne devrait avoir à l’endroit de son prochain. Dans ce contexte actuel où la Magistrature vient de perdre un des siens, de surcroit Doyen des Juges, Mr Samba Sall, il devait au moins penser à ce qu’il écrit au lieu de se faire dans l’ironie pour montrer sa cruauté et cupidité. Les Sénégalais l’ont toujours soutenu dans les épreuves les plus sombres, il devait au moins nous rendre ce respect comme l’a fait Guy Marius Sagna » clama-t-il.

 Le nombrilisme des autorités politiques a occasionné la rage chez certaines populations selon Amadou Baba Diaw :

« Ils ont réussi à sortir les Sénégalais de leurs gonds à cause de la mauvaise manière de gouverner. Mais pour autant, cela ne doit pas être une raison de se réjouir de la mort de quelqu’un. Je suis estomaqué en lisant certains commentaires sur Facebook avant et depuis le décès du juge Samba qui était chargé de l’affaire Sonko-Adji Sarr. Un problème privé qui nous coûte de pire en pire très cher ».

Faut-il adopter la méthode de la Chine ?

D’après les recherches faites sur https://fr.m.wikipedia.org, la censure d’Internet en république populaire de Chine est conduite par le biais de plusieurs lois et réglementations. En accord avec ces lois, plus de soixante réglementations pour Internet ont été menées par le gouvernement de la république populaire de Chine (RPC). (…) Les autorités gouvernementales ne bloquent pas uniquement le contenu de certains sites, mais elles sont capables de surveiller l’accès à Internet de chaque personne.

Pour rappel, la loi sur le contrôle des communications électroniques via internet est passée à l’Assemblée Nationale le 28 novembre 2018 à l’occasion de la session de vote du budget du ministère de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’économie numérique. La majorité des députés avait validé la censure d’internet au Sénégal. En attendant la promulgation de cette loi, des émeutes dont la plupart ont été organisées via les réseaux sociaux, des injures, des commentaires choquants risquent de ternir « l’Hospitalité » du Sénégal.