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La case de Birama brûle à Ndouloumadji Le feu de la colère ravage le domicile présidentiel

La case de Birama

brûle à Ndouloumadji

 

Le feu de la colère des jeunes s’abat

sur le domicile paternel du président Macky Sall

De notre correspondant à Matam

 

La maison du président Macky Sall, située à l’intersection de Ndouloumadji Dembe et Ndouloumadji Founebe, fait les frais de pyromanes, indexés jeunes militants de la mouvance présidentielle. Raison évoquée par ces jeunes : ils ne sont pas contents d’être snobés par le président qui est fils de la ville, qui les a contournés pour se rendre à Nguidjilone poser la première pierre de la route du Daande Maayo Sud.

Karl Kâ, une des voix autorisées du mouvement “Président Yeeýo Fuuta“, littéralement  « Président pense aussi au Fouta », s’est fendu d’un communiqué condamnant cette barbarie d’un autre âge. Il a, en effet, tenu à rappeler que leur combat s’inscrit dans le cadre d’une lutte consciente, inscrite dans les normes d’une démocratie républicaine, que la violence, la lutte déloyale, n’est pas dans les principes fondateurs de leur organisation, principes qui sous-tendent leur action. Leur opposition aux décisions politiques du président de la République est constructive et ne vise en rien la personne subjective du président.

Kéllél Ndiaye, présidente du mouvement « Président Yeeýo Fuuta », a fait le déplacement depuis la France pour soutenir Fouta Tampi, un concept de communication dont Fatoumata Ndiaye est devenue la tête de proue. Fatoumata Ndiaye, il faut le rappeler, est de PYF.

Aux dernières nouvelles, Macky Sall aurait invité les jeunes de Ndouloumadji à venir le joindre à Matam.

Lire les propos du président qui rompe avec les principes du républicanisme et de la démocratie : “Mes parents de Ndouloumadji d’où mon père vient, sont mécontents du fait que je n’ai pas pu passer par Ndouloumadji. Je comprends leur colère, mais j’avais déjà indiqué que j’allais les recevoir, peut-être même ce soir à Matam et leur dire tous mes regrets pour cet impondérable”.

Un autre problème est soulevé, celui de protéger, au nom de la fratrie, des pyromanes.

Pour moins que çà, a quelques encablures de là, à Ndendory, des jeunes de la contrée, pour avoir marché contre l’exploitation effrénée des phosphates, sans retour d’investissement pour les communes concernées, ont été interpellés pendant deux jours après été  cueillis chez eux par les gendarmes pour être malmenés, bastonnés.

Même si le chef de l’État reçoit ses frères pyromanes, ils ne bénéficieront d’aucun droit pour échapper à la justice républicaine, celle de l’égalité devant la loi et de l’équité.

 

Habib KA,

Thilogne