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Investissements en Afrique : Mankeur Formula

Investissements en Afrique

Mankeur Ndiaye Formula

A l’invitation du Dr Tareq Oliveira Shayya, Founder and Managing Director de #Gratiya Advisory, l’ambassadeur émérite Mankeur Ndiaye est intervenu comme comme speaker au Forum initié par #Forbes Russian Team sur les opportunités d’investissement en Afrique, du 17 au 22 février dernier dans les villes de #Casa, #Rabat et #Tanger.

Ambassadeur émérite (c’est son titre officiel), l’ancien ministre des Affaires étrangères a vécu presque toute sa carrière administrative dans la diplomatie économique. Son bref séjour aux industries extractives explique la célèbre formule einsteinienne qu’il utilise pour éclairer les immenses potentialités d’investissement en Afrique. Lumière ! Voici Mankeur formula dans ses grandes lignes.

A la clôture à Tanger ce 21/02/25 du Forum de Forbes Russian Team au #Maroc sur les opportunités d’investissement en #Afrique par la #Russie, avec mon ami Salahedine Mezouar, ancien ministre marocain de l’Economie et des finances et ancien mînistre des affaires étrangères.

Le potentiel africain, les atouts africains se résument en 6 ou 7 actes qui peuvent décider les investisseurs internationaux à venir investir en Afrique.
Ce qu’on remarque, c’est que l’Afrique est caractérisée par une croissance économique dynamique : si vous voyez un peu les taux de croissance dans le monde, les taux de l’Afrique sont parmi les plus importants ; cette dynamique est portée par l’urbanisation rapide et l’augmentation de la consommation intérieure et les investissements, surtout dans le domaine des infrastructures ; ensuite il faut rappeler un marché en pleine expansion avec presque 1,5 milliard d’habitants, une majorité de jeunes, un essor important de la classe moyenne africaine, dans des secteurs comme la consommation intérieure, dans des secteurs comme les services financiers, le développement et dans les secteurs comme la microfinance.

Pour le troisième axe, les matières premières stratégiques, tout y passe : or, pétrole, gaz, les minerais de fer et autres minéraux précieux.
Les terres arables
Eaux, fleuves, lacs

L’énergie et son extension

industrie minière
Agroalimentaire
Industrie minière

La transition numérique très rapide, très forte
Fintech
Commerce en ligne
télécommunication
Commerce en ligne
Infrastructures et énergie

Le transport
Aujourd’hui par exemple, pour aller à Moscou, il faut passer par le Maroc (la Ram), ensuite en Turquie ou bien passer par Dubai avec les tensions entre l’Ukraine et la Russie et les sanctions prises par les pays occidentaux, le transport aérien est un peu plus difficile, comme certains d’entre vous ont eu à le vivre. Une idée à creuser : le transport aérien est un peu négligé et un peu difficile en Afrique. Il y a 40 ans, on avait Aeroflot qui couvrait beaucoup de pays africains dont le Sénégal…

Et puis, beaucoup de pays africains essaient d’améliorer le climat des affaires ; beaucoup ont entrepris beaucoup de réformes pour simplifier les procédures administratives comme au Sénégal où, en 24 heures, vous pouvez créer une entreprise. Et la Zlecaf permet de renforcer le commerce intra-africain…

Et l’Afrique s’est beaucoup démocratisée ces dernières années ; vous avez moins de dictatures : dans beaucoup de pays africains se déroulent des élections libres et l’investisseur a besoin de pouvoir sécuriser ses investissements, de pouvoir rapatrier ses bénéfices. Le cadre est devenu attractif : la sécurisation juridique est très importante… Beaucoup de pays africains ont signé des accords de protection réciproques des investissements comme au Sénégal.

Je voudrais ici insister surtout sur les secteurs.

Le secteur de l’énergie est un secteur extrêmement important pour les investisseurs.
Le nucléaire civil, vous connaissez bien Euratom qui est déjà impliqué dans beaucoup de projets sur le continent africain, notamment en Egypte et au Rwanda. Dans le secteur du pétrole et du gaz également, la Russie,  avec ses entreprises comme Gazprom, pourrait aussi accroître ses investissements sur le continent.
Les énergies renouvelables se développent de plus en plus aujourd’hui sur le continent. Dans le domaine de l’agriculture, dans ce secteur extrêmement important, les engrais et les céréales, tout le monde le sait, jouent un rôle très important : l’agriculture est un grand exportateur de blé et d’engrais, la Russie pourrait également intensifier ses échanges avec les pays africains. Les pays comme le Maroc aussi, avec ce qu’on appelle OCP (Office Chérifien des Phosphates), là aussi, il y a des possibilités de coopération dans ce domaine. Dans le domaine de l’agriculture, je dis, dans le domaine des infrastructures, les chemins de fer et les transports, c’est un mode de transport qui est de plus en plus le continent, bien que ça se développe très faiblement.

Aujourd’hui je crois que l’Afrique doit être maillée par un chemin de fer :  on doit pouvoir quitter le Maroc par chemin de fer, aller au Sénégal, quitter le Maroc, aller en Tunisie, aller en Egypte, aller même en Afrique du Sud.

Pourquoi pas ? Parce que le secteur ferroviaire est extrêmement développé en Egypte. Moi j’ai pris à l’époque, en 85, le train de Moscou à Leningrad, aujourd’hui rebaptisé Saint Pétersbourg ; c’était un train de nuit, on dort,  vous réveillez puis on vous dit vous êtes arrivés, c’est extrêmement important. Or, le secteur du chemin de fer n’est pas tellement développé, donc c’est un secteur extrêmement important pour les infrastructures maillées par un chemin de fer
Dans le domaine de l’industrie et de l’extraction minière, vous savez, je me rappelle un moment donné, on avait sollicité la Russie pour nous aider à disposer de la carte minière du Sénégal. Et nous, on ne l’avait pas. Donc dans ce secteur là, c’est extrêmement rentable, l’extraction minière et donc l’industrie. Dans le secteur de l’industrie minière, je dis de l’extraction minière, dans le secteur de la technologie numérique et dans beaucoup de secteurs comme l’éducation et la formation, donc il y a des secteurs de stratégie qui doivent attirer les investisseurs russes sur le continent. Ce sont des secteurs qui sont encore très ouverts.