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Inondations au Sénégal: Carton rouge pour le gouvernement… Mais et si la population en avait pour une goutte de responsabilité ? Par Sadany SOW

C’est mentionné dans la sourate Ar-Raad (Le Tonnerre) verset 11 que « Allah ne modifie point l’état d’un peuple tant que les gens qui le compose ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes ». La responsabilité des individus est ici interpellée. Ont-ils bien compris le message ?

Égouts remplis d’ordures à Dakar
Égouts remplis d’ordures à Dakar

L’Etat du Sénégal a déjà encaissé un doigt d’honneur de la part de la population sénégalaise suite aux inondations causant d’énormes dégâts. La colère des populations a été déclenchée par tout ce liquide (les sept cent cinquante milliards) investi dans l’assainissement et qui n’a pas réussi à solidifier le processus d’épuration. Se demandant d’où a pu “stagner” cette somme colossale, les Sénégalais n’ont pas hésité à condamner l’Etat coupable.

Le chef de l’Etat a payé la caution en déposant dix (10) milliards sur la table pour lutter contre les inondations. Trois (3) milliards de cette somme seront accordés aux familles victimes des dernières fortes pluies. Toujours pour se défendre, le président Macky Sall a rappelé lors d’une réunion au palais de la République ce mardi que de gros efforts ont été consentis dans le programme décennal de gestion des inondations. Et que sans ces efforts, beaucoup plus de populations seraient dans de plus graves situations. Il a aussi interpellé la population sur le changement de comportement face aux changements climatiques qui engendrent des catastrophes naturelles. S’est-il justifié auprès de ses chers compatriotes, ou apprend-t-il à vivre avec les Sénégalais ?

Ces Sénégalais constituent la population qui est un ensemble d’individus ou éléments partageant une ou plusieurs caractéristiques qui servent à les regrouper. Ils doivent être des éléments constitutifs de la société qui leur permet en retour de développer leurs personnalités tant au point de vue psychologique, intellectuel, spirituel, physique et moral.

La morale est un ensemble de principes de jugements, de règles de conduite relative au bien et au mal, de devoirs, de valeurs parfois érigées en doctrine qu’une société se donne et qui s’imposent autant à la conscience individuelle qu’à la conscience collective. Les Sénégalais préfèrent avoir “le moral” bon, plutôt que d’appliquer cette définition. Ils sont dès lors inondés dans l’incivisme avec des attitudes contraintes à toute morale. Cela est entretenu par la négligence de l’Etat qui tarde souvent à afficher sa fermeté pour éradiquer ces pratiques défiant l’ordre.

La goutte d’eau qui fait déborder le vase

Le Sénégal est un pays qui se glorifie de sa démocratie et qui cache son anarchie. Comment expliquer de telles attitudes sinon comme la coupure incessante d’arbres (qui, avec une bonne capacité d’absorption, permettent de protéger les cours d’eaux ainsi que de dominer les dommages causés par les inondations) et cela par la population ?

Combien de fois avons-nous vu des charretiers traverser avec des sacs de sables volés dans des quartiers sablonneux ou même dans les plages ? Et les gravats déversés dans chaque rue des quartiers par la population, ignorant que ces déchets constitués de débris, de petits calibres n’absorbent pas les eaux ? Au contraire, ils favorisent leur stagnation.

 

 

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