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« Une ligne éditoriale très soixante huitarde, une approche iconoclaste sur fond de culture humaniste ».

Immigration : La nouvelle Baule

Immigration

Vert de rage, Darmanin broie du noir
Il n’a pas su décoder les différents messages des acteurs politiques

face à son texte sur l’immigration

Les Écologistes ont fait un mauvais sort ce 11 décembre à la loi sur l’immigration : leur motion de rejet a été adoptée «de faire reconnaître que le texte proposé est contraire à une ou plusieurs dispositions constitutionnelles ou de faire décider qu’il n’y a pas lieu à délibérer ».
La motion de rejet adoptée ce 11, la nouvelle loi sur l’immigration en France pourrait cependant passer au forceps, avec l’inévitable 49.3. Darmanin qui voulait ravir la vedette à l’Extrême-droite pour la prochaine présidentielle doit revoir sa copie : pour la première depuis 25 ans, le gouvernement est renvoyé à une commission Sénat-Parlement pour revoir sa copie. Le ministre de l’intérieur avait présenté lundi sa démission qui a été refusée.

Quelques minutes après le vote de la motion de rejet déposée par le député écologiste Benjamin Lucas, le détail du scrutin a été publié sur le site de l’Assemblée nationale. Verdict ? Le texte a été adopté par 87 députés RN (sur 88), 40 républicains (sur 62) – deux ont voté contre et 11 se sont abstenus ; 28 socialistes (sur 31), 21 écologistes (sur 23), et 17 communistes (sur 22). Mobilisation pleine et entière du côté des 75 membres du groupe insoumis qui ont voté à l’unanimité en faveur de la motion.

Avec L’Express.

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Dossier-Immigration en France : la nouvelle Baule

Mythe de l’attractivité

Le projet de loi “Asile et immigration” destiné à “mieux expulser pour mieux intégrer” est mis sur la table dans un contexte très tendu aux multiples rebondissements avec la guerre israélo-palestinienne, la montée de l’antisémitisme, du racisme et de l’islamophobie en France. Par conséquent, on assiste à de plus en plus d’amalgames, de la part de l’Extrême-droite, qui aujourd’hui attisent la haine et cherchent des boucs-émissaires plutôt que de s’attaquer aux urgences sociales et démocratiques. Ce projet de loi actuellement en discussions animées est une pâle réplique de l’esprit de La Baule sous François Mitterrand avec cette aide tiède ou enthousiaste en fonction du progrès de la démocratie : sous Darmanin, les propos de naguère deviennent aujourd’hui:   “Si je devais résumer, je dirais qu’on doit désormais être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils… ».

Dossier réalisé par

Séga Fal MBODJI, 

Correspondant en France

Paris-Le projet de loi “Asile et immigration” alimente les débats politiques.
Olivier Marleix, président du groupe “Les Républicains” à l’Assemblée nationale : « …Les Français sont un peu illusionnés par l’illusionniste Darmanin qui leur fait croire que c’est un texte de fermeté… ».
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste et député de Seine-et-Marne : « Moi, je ne peux pas être d’accord avec un gouvernement qui cherche en réalité à constituer une majorité sur des positions qui sont celles de la Droite sénatoriale qui elle-même calque ses positions sur l’Extrême-droite… ».
Marine Le Pen, députée et présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale : « Elle est où la grande loi de lutte contre l’immigration que nous avait vendue Gérald Darmanin ?… ».
Le projet de loi “Asile et immigration” est la seconde loi sur l’immigration portée sous la présidence d’Emmanuel Macron et le trentième projet de loi sur l’immigration depuis 1980. Gérald Darmanin assure que son texte est le plus ferme, avec les mesures les plus dures, de ces trente dernières années. Le texte vise à la fois à mieux expulser et à mieux intégrer comme l’affirme Gérald Darmanin : « Si je devais résumer, je dirais qu’on doit désormais être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils… ».
Au-delà des divisions politiques, le projet de loi remet les projecteurs sur un sujet omniprésent dans les débats publics depuis des années. Le paradoxe est qu’une majorité de Français approuverait les principales mesures de la loi mais 59% d’entre eux se disent mal informés sur la question de l’immigration.
Il est important de rappeler que le projet de loi est mis sur la table dans un contexte très tendu aux multiples rebondissements : guerre israélo-palestinienne, montée de l’antisémitisme, du racisme et de l’islamophobie en France. Par conséquent, on assiste à de plus en plus d’amalgames, de la part de l’Extrême-droite, qui aujourd’hui attisent la haine et cherchent des boucs-émissaires plutôt que de s’attaquer aux urgences sociales et démocratiques. Marion Maréchal Le Pen : « J’aimerais quand-même dire que si nous sommes aujourd’hui face une explosion de l’antisémitisme en France, il faut indéniablement le lier aux conséquences de la politique d’immigration depuis des années… ».
Selon une enquête d’opinions « Sondage ELABE, 30.08.2023 », l’immigration est le 5ème sujet qui préoccupe le plus les Français, derrière le pouvoir d’achat, la sécurité, la santé, l’environnement et l’écologie. Les chiffres sur l’immigration prêtent à beaucoup de confusions comme on l’entend souvent dans la voix de politiques : « Oui il y a trop d’immigrés en France… », dit Valérie Pécresse.
Revenons-en aux chiffres de l’INSEE.
En 2022, 7 millions d’immigrés vivent en France, soit 10,3 % de la population totale. 2,5 millions d’immigrés, soit 35 % d’entre eux, ont acquis la nationalité française. La population étrangère vivant en France s’élève à 5,3 millions de personnes, soit 7,8 % de la population totale. Elle se compose de 4,5 millions d’immigrés n’ayant pas acquis la nationalité française et de 0,8 million de personnes nées en France de nationalité étrangère.

À l’échelle européenne, en 2021, sur les 447,3 millions d’habitants des 27 pays de l’Union européenne (UE27), 37,5 millions sont étrangers, soit 8,4% de la population européenne. On en déduit que la France se situe en-dessous de la moyenne européenne et occupe la 17ème position, loin derrière le Luxembourg, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie. Et pourtant les débats publics sont saturés par les questions migratoires, le plus souvent abordés sous un prisme identitaire et sécuritaire : « Si on ne fait rien, on est en voie de remplacement de population qui n’est pas bon pour la population française… », Nicolas Dupont Aignan, député de l’Essonne et président de “Debout la France“.
« Nous sommes effectivement dans une situation gravissime. Notre pays est en danger… », Éric Zemmour, président de “Reconquête”.
« On est face à une submersion migratoire. Utilisons les mots, ce n’est pas la peine d’être dans une forme de politiquement correct qui anesthésie les vérités… », Eric Ciotti, maire Alpes-Maritimes, président des “Républicains”.
En effet, la part de la population immigrée a augmenté dans la population française depuis 1946 où elle ne représentait que 5%. Mais le nombre d’immigrés n’explose pas, contrairement à la perception des politiques, particulièrement les Droitistes. Le solde migratoire, c’est-à-dire la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année augmente lentement depuis 2009 et s’est par la suite stabilisé entre 150.000 et 200.000 depuis 2014 (cf. graphique ci-dessous).

En 2022, le solde migratoire était de 161.000. La population française étant vieillissante, c’est-à-dire qu’il y a plus de décès que de naissances, le solde migratoire est devenu le principal moteur de croissance de la population qui n’a augmenté que de 0,3%.
Si on se focalise sur la population immigrée vivant en France en 2022, on voit que 48,2 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique. 32,3 % sont nés en Europe. Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l’Algérie (12,5 %), le Maroc (11,9 %), le Portugal (8,2 %), la Tunisie (4,7 %), l’Italie (4,0 %), l’Espagne (3,5 %) et la Turquie (3,3 %). Près de la moitié des immigrés sont originaires d’un de ces sept pays (48 %).
Ces chiffres prouvent que la Droite et l’Extrême droite s’appuient sur plutôt des perceptions totalement erronées qu’un raisonnement scientifique rigoureux. De l’instrumentalisation comme d’habitude !
Un chiffre concernant le nombre de personnes qui sont accueillies chaque année ne cesse d’être relayé par ces Droitistes : les fameux « 500.000 ».
David Lisnard, maire de Cannes (LR) : « La France a accueilli de façon plus ou moins contrainte 500.000 personnes l’année dernière ; ce qui est un record. Donc, il faut couper le robinet de l’immigration aujourd’hui… ».
Olivier Marleix : « On est à 500.000 étrangers par an accueillis… ».
Marine Le Pen : « Nous accueillons 500.000 personnes par an de manière légale. On ne peut plus faire cela… ».
Ce chiffre qu’ils balancent sans aucune explication n’a pas de sens. Cette confusion montre encore leur obsession à parler d’immigration à tout va sans aucune connaissance approfondie au préalable. Explication : selon les estimations du ministère de l’Intérieur, 320.330 titres de séjour ont été délivrés en 2022 et il y a eu 131.254 demandes d’asile enregistrées. Donc 320.330 + 131.254 = 451.584, arrondi grossièrement à 500.000 ; mais là n’est pas le problème : on additionne des choux et des brocolis, des situations qui n’ont absolument rien à voir. Une première erreur est la suivante : dans les demandes d’asile, il faut compter les réfugiés. Après délivrance de leur premier titre de séjour, ces mêmes réfugiés sont encore comptés dans les titres de séjour délivrés ; d’où un effet doublon. De plus, si on rapporte le nombre de titres de séjour accordés à la population totale, la France est loin des autres pays européens et occupe la 23ème position. Sur les 131.254 demandes d’asile enregistrées en 2022, seulement 56.000 ont été acceptées, soit 42%.
La France a été le 2ème pays d’Europe à enregistrer le plus de demandes derrière l’Allemagne qui a accordé sa protection à 3 fois plus de personnes. Il ne faut pas perdre de vue que l’instabilité internationale participe à cette relative progression de l’immigration. Entre 2012 et 2022, le nombre de personnes déplacées de force dans le monde à cause de conflits ou d’autres menaces comme le climat a plus que doublé. C’est par exemple le cas de ressortissants afghans qui, pour la 5ème année de suite, ont été les plus nombreux à demander l’asile en France. Une tendance qui s’est accentuée depuis le retour au pouvoir de talibans à l’été 2021.
Par ailleurs, une étude réalisée en 2018 a montré un décalage de 15 points entre la perception et la réalité sur l’immigration. Les perceptions sont généralement fausses et les citoyens français mal informés. En conséquence, cette situation est en défaveur de l’immigration et les Droitistes en profitent pour l’instrumentaliser avec des propos souvent racistes : l’immigration est source de délinquance, selon Marion Maréchal Le Pen, d’islamisme selon Eric Zemmour, etc.
Venons-en au projet de loi « Asile et immigration ».
L’article 3 cristallise les tensions car il prévoit de régulariser les travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension qui manquent de main-d’œuvre comme la restauration, l’hôtellerie, le bâtiment, etc… Les sans-papiers ne sont pas des immigrés, mais des personnes en situation irrégulière. Il n’existe pas encore de chiffres officiels sur le nombre de travailleurs sans-papiers. Mais selon la Confédération générale des travailleurs (CGT), il y en aurait plus de 700.000. L’article 3 a vocation à leur octroyer un titre de séjour temporaire d’une durée d’un an, sans passer par leur employeur. Selon Amnesty International France, cela limiterait les abus, le chantage ou l’exploitation au travail. Et selon le ministère de l’Intérieur, cette disposition pourrait permettre 7.000 à 8.000 régularisations par an. « Évidemment, l’intention du gouvernement ce n’est pas, contrairement à ce que je peux entendre, de faire des appels d’air. On est dans un pays où on a encore un taux de chômage de plus de 7%. Donc la priorité c’est naturellement que les emplois puissent être pourvus par ceux qui n’en ont pas…», Elisabeth Borne, Première ministre.

Cette loi constitue une véritable ligne rouge pour l’opposition de Droite, quitte à flirter avec l’Extrême-droite dans ses discours : «Nous sommes totalement opposés à la régularisation des personnes clandestines parce que nous ne voulons pas de prime à la fraude… », Valérie Boyer, sénatrice des Bouches-du-Rhône (LR). Une partie de la Gauche soutient cet article, tandis que d’autres considèrent qu’il ne va pas assez loin : « Je ne suis pas d’accord avec la démarche qui consiste à limiter cette régularisation uniquement à certains nombres de secteurs dits en tension, définis d’ailleurs selon des critères qui sont très largement contestables… », Manuel Bompard, coordonnateur de “La France Insoumise“, député Bouches-du-Rhône. Certains collectifs de sans-papiers rejettent l’article en l’état en considérant qu’il ne protège pas du tout les sans-papiers sur la durée et continue de les considérer comme des esclaves modernes : « Vous êtes liés à un boulot. Si demain ledit métier n’est plus en tension, vous perdez votre titre de séjour. Sinon, si les patrons vous licencient, vous perdez votre titre de séjour… », Aboubacar Dembélé, porte-parole des sans-papiers de Vitry.
Un autre sujet qui suscite aussi des polémiques est la suppression de l’Aide médicale d’État (AME). Créée en 2000, cette aide sociale permet aux personnes étrangères en situation irrégulière d’avoir accès aux soins de santé. Elle n’est accessible que pour les personnes dont les ressources sont inférieures à 810 euros par mois et qui résident en France depuis plus de 3 mois. Selon un rapport du Sénat, il y aurait aujourd’hui 422.686 bénéficiaires de l’AME. Les avis sont divergents au sein du gouvernement. Par exemple, Elisabeth Borne n’est pas favorable à la suppression de l’AME car c’est un enjeu de santé publique et le gouvernement doit garder un système pour soigner les personnes qui en ont besoin. Son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin au contraire est pour cette suppression. Les Droitistes de leur côté instrumentalisent encore ce dispositif pour dénoncer à nouveau un appel d’air à l’immigration illégale.

Un récent rapport de “Médecins du monde” démontre que 8 étrangers éligibles sur 10 n’ont pas recours à l’AME. C’est parce qu’ils connaissent mal ce dispositif et pourtant on les accuse d’en profiter. Reprenons la publication du 02 novembre 2023, dans le journal “Le Monde”, de Tribune des 3.000 soignants : « Les patients que nous soignons et qui bénéficient de l’AME ne sont pas, dans leur grande majorité, des personnes qui ont migré vers la France pour se faire soigner, mais des personnes qui ont fui la misère, l’insécurité ou qui l’ont fait pour des raisons familiales. Leurs conditions de vie difficiles en France les exposent à des risques importants : problèmes de santé physique et psychiques, maladies chroniques, maladies transmissibles ou contagieuses, suivi prénatal insuffisant et risque accru de décès maternels. À ce titre, il s’agit d’une population prioritaire en matière de santé publique. Limiter leur accès aux soins aurait pour conséquence directe d’entraîner une dégradation de leur état de santé, mais aussi plus globalement celui de la population toute entière ». Malgré ces avis de spécialistes de la santé, le Sénat a voté la suppression de l’AME le mardi 7 novembre à l’initiative des Républicains et avec l’assentiment de Gérald Darmanin. Pourtant, l’Espagne aurait pu servir d’enseignement : après avoir voté la suppression de l’accès aux soins des personnes en situation irrégulière, le pays a vu les maladies infectieuses augmenter ainsi que la surmortalité et a enfin décidé d’abroger cette réforme en 2018. Le texte du Sénat prévoit un remplacement de l’AME par une aide d’urgence qui couvre beaucoup moins de soins : la prise en charge de maladies graves et de douleurs aiguës, soins liés à la grossesse, la vaccination et les examens de mesure préventive. Cette conclusion du Gauchiste Yannick Jadot, président de EELV et membre du Sénat, a tout son sens : « Laisser des dizaines de milliers de personnes dans l’illégalité, dans l’indignité, dans la précarité alors qu’elles construisent la France avec nous est une faute morale ». La Droite et l’Extrême-droite surreprésentent l’immigration en évoquant le terme « appel d’air ».
Ce projet de loi n’est pas un facteur attractif et nous allons le démontrer.
Les raisons de migration se situent au niveau du pays d’origine : misère, insécurité, etc. En 2005, l’Espagne a régularisé 600.000 immigrés pour faire apparaître l’économie souterraine et la régularisation n’a pas induit un appel d’air. La France représente 15% de la population de l’Union européenne et concentre 18% de son PIB. Elle a proposé l’Aide pour les demandeurs d’asile (ADA) aux Ukrainiens et elle n’a quand-même pas réussi à les attirer : sur les quelques 115.000 Ukrainiens accueillis, 40% sont repartis. Les migrants à Calais sont aussi un parfait contre-exemple toujours d’actualité. Malgré le bras de fer avec les forces de l’ordre, leur seul objectif est de rejoindre l’Angleterre à tout prix. Les contre-exemples sont assez nombreux. Donc dire que tel dispositif présente des avantages qui attireraient les immigrés est une perception erronée et non une théorie bien fondée. C’est le mythe de l’attractivité.
Certains stipulent que les immigrés prennent le travail des Français. Jean Mary Le Pen disait : « Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés de trop ! ». Raisonner de cette façon revient à considérer l’économie comme un gâteau de taille fixe et ce que les uns prennent serait au détriment des autres. Encore un mythe dont il faut se défaire. Certes, les immigrés sont moins bien payés, mais ils dilatent considérablement la taille de l’économie en apportant plus de contribuables, de consommateurs, de producteurs, etc.
Sous le régime de Valéry Giscard d’Estaing, un fait marquant marrant : Lionel Stoléru, secrétaire d’État chargé de la condition des travailleurs manuels et immigrés 1977–1981, a parcouru la France pour essayer de convaincre les Français d’accepter de faire les travaux manuels pour que les immigrés ne soient pas tentés de les prendre. Son projet a lamentablement échoué. Immigration et chômage sont deux entités largement disjointes. Les Droitistes sont dans un tragique de répétitions sur des sujets dont la fausseté des perceptions a déjà été démontrée depuis très longtemps. L’obsolescence de leur politique entraînera la France dans une problématique de démographique et de travail.
Par ailleurs, Éric Zemmour manifeste un cri d’effroi en évoquant le soi-disant « grand remplacement ». C’est dans ses habitudes de confondre mouton et bouton.

La « théorie » du grand remplacement s’articule autour de 3 axes :
• L’aspect démographique :

la majorité va être supplantée par la minorité (différence de fécondité par exemple) ;
• Le changement de civilisation :

l’Islam va chasser la tradition chrétienne par exemple ;

• Le grand complot :

des élites qui ne rêvent que de diluer les identités internationales dans un cercle cosmopolite.
Ces axes sont des constatations de rue qui se fondent absolument sur rien. Les Droitistes se contentent de faire une projection sur des décennies en figeant le contour entre majorité et minorité. Or la minorité a tendance à se majoriser au fil du temps, contrairement à l’effet de phagocytose que l’on peut avoir. Donc, le grand remplacement n’est pas une théorie fondée, mais demeure une perception erronée.
La devise de la France est « Liberté, égalité et fraternité ». La protection sociale française est trop généreuse et consolide les liens de fraternité. Au-delà des chiffres sur l’immigration, les Gauchistes n’ont pas perdu de vue l’aspect humanitaire derrière celle-ci. Le chantier de l’immigration ouvert par Gérald Darmanin défavorise les immigrés à cause de la désinformation des citoyens français. La Droite et l’Extrême-droite en profitent pour l’instrumentaliser et attiser la haine par des perceptions erronées. Comment les Droitistes, qui ne prennent même pas le temps de bien comprendre et interpréter les chiffres de l’INSEE, pourront-ils mener le bateau à bon port ? Manifester leurs obsessions compulsives envers les immigrés, ça ils savent si bien le faire. Une sensibilisation citoyenne sur les questions migratoires s’impose avec des débats publics pas seulement politiques. Des chercheurs, des citoyens français lambda, des immigrés (y compris naturalisés), etc. seront tous conviés. Ainsi, bous pourrons ensemble produire des solutions pertinentes et adéquates qui serviront de levier pour les politiques publiques de l’État.

Souvenir d’étudiant. A lieu au mois de mai, à l’université Lille 1 de Lille, un festival Mix’cité où les différentes communautés estudiantines présentent chacune leur culture (plats traditionnels, tenues, arts, etc.). La richesse de cette journée culturelle expose la beauté de la France et son ouverture aux 5 continents. Ce melting-pot est un joyau à préserver soigneusement.
Vive la République, Vive la France !

Séga Fall MBODJI,
Paris

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Références :
INSEE
Chaîne YouTube Blas:
Immigration : La réalité face aux mensonges  – YouTube
Asile et immigration  : Une loi pour flirter avec l’Extrême-Droite  – YouTube

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La négrification des programmes français dans le réseau d’un célèbre canal de diffusion, jusque dans l’émission “C’est arrivé aujourd’hui” renseigne sur le peu de scrupules de ceux qui cherchent à aliéner le Nègre aussi bien en Europe qu’en Afrique. A ce niveau; c’est la servilité. Y a toujours bon Banania !

Télé-Le Noir Vous Va Bien