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Idriss Déby meurt en faisant front Il a succombé à ses blessures

Tchad

 

Idriss Déby meurt en faisant front

Le président tchadien Idriss Deby Itnon est mort ce mardi, annonce l’Armée, en treillis et au front, comme  a toujours vécu ce militaire dans l’âme.

A peine réélu, il a fait face à la rébellion de Mahadi Mahamat Ali, le fondateur du Front pour l’Alternance au Tchad-FACT, lui le gardien du temple sahélien qui avait compris l’importance du verrou libyen et la menace intégriste ; fatigué de prêcher littéralement dans le désert devant un  Occident peu soucieux des intérêts de l’Afrique, celui qui se prénommait Maréchal a enfilé la tenue de guerre.

Âgé de 68 ans, Idriss Deby Itno était d’abord parti seul en guerre contre Boko Haram et l’intégrisme au Nigéria et au Cameroun, en véritable gardien du temple sahélien. L’ennemi intérieur l’aura finalement vaincu.

L’ex-Maréchal avait réussi à démontrer l’utilité de la solidarité intra-africaine face au terrorisme. L’aval de la communauté internationale l’avait, alors, réconforté dans le rôle souverain qu’il s’était choisi, d’aider à la recherche de la paix et du développement de l’Afrique, surtout dans cette bande allant de Nouakchott à Khartoum déstabilisée par un Occident qui n’avait pas voulu de grands révolutionnaires comme Mouhammar Khadaffi

Il aura eu raison sur l’Afrique et l’Occident à la source des troubles en Afrique : Tripoli vaut mieux qu’une messe devant des opérations Epervier et autre Barham vidant plus l’Afrique de ses trésors.