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Hydrocarbures: Thierno Alassane Sall fait des confidences scandaleuses dans le « Le protocole de l’Elysée » Par Fanny ARDANT

Dans son livre intitulé « Le protocole de l’Elysée, confidences d’un ancien ministre sénégalais du pétrole », publié aux éditions Fauves, Thierno Alassane Sall fait des révélations scandaleuses dans le secteur des hydrocarbures. Dans le Chapitre XVII, l’ancien ministre du pétrole sous le régime de Macky Sall, par ailleurs président du parti « République des Valeurs », évoque la rencontre entre président Macky Sall et le Premier ministre français Manuel Valls, l’intérêt de la France sur les ressources naturelles sénégalaises et comment le bradage a eu lieu avec la signature de deux protocoles. In extenso une partie de ce chapitre parcouru par « Le Devoir ».

Au début était un protocole signé au palais de l’Élysée le 20 décembre 2016.  La genèse de ce protocole d’accord porte les germes de la rupture  finale entre le chef de l’État sénégalais et son ministre.  Le président Macky Sall, hôte de la France à l’occasion d’une visite d’État,  ne se sentait plus de bonheur et d’honneur. Vous imaginez-vous ?

 Abdoulaye Wade, Maître, n’avait pas eu cette consécration. La dernière visite d’État d’un président sénégalais remontait à 1985, du temps de Diouf, du temps où le Sénégal pouvait même parader en carrosse royal à Buckingham et dans les rues de Londres. C’était l’époque où le Sénégal comptait, en Afrique au moins.

Depuis, la vitrine de l’Afrique de l’ouest avait perdu de son lustre. Avec la visite mémorable de ce mois de décembre neigeux, la splendeur était ressuscitée. Un tel honneur valait bien quelques bons cadeaux dans la tradition africaine. Pourquoi pas quelques blocs de pétroles si prometteurs ?

Hasard du calendrier ? Trois mois avant la visite d’État de Macky Sall, le Premier ministre français Manuel Valls avait séjourné à Dakar en septembre 2016. II annoncé que «  le pétrole récemment découvert au Sénégal  intéresse bien la France. »

La première fois que j’entendais parler de l’intérêt de la France à Dakar, venu me faire une visite en novembre 2016. Il évoqua l’offre de la société française Fonroche sur l’éclairage public solaire. Puis le diplomate aborda l’agenda de la visite d’État du président qui devait se tenir le mois suivant. À ses yeux, il ne faisait aucun doute que je serai du voyage. Aussi, me parla-t-il des échanges en cours avec Total, considérant naturellement que je pilotais le dossier Il n’avait pas été très explicite, de mon coté, je m’abstins de poser des questions qui trahiraient mon ignorance du sujet.

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