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Gestion pandémique calamiteuse De notre correspondant en France, Tidiane SÈNE, Toulouse

2024 n’est plus loin. Macky Sall qui soutenait ne dire « ni oui ni non » à une 3ème candidature ressemble à un président qui ne s’accommode plus avec les aspirations de son peuple. C’est comme si toutes ses déclarations étaient prises à l’emporte-pièce, sans vraiment tenir compte de tous les qu’en dira-t-on !

Dans la réalité, en quoi confirmer aux Sénégalais qu’il souhaite ne pas faire un troisième mandat (ce qui est une évidence) pourrait-il faire l’objet de cache-cache, si l’on respecte vraiment le peuple ? L’argument consistant à dire que si je dis oui le gouvernement et les Sénégalais ne vont plus travailler est une insulte à la capacité de responsabilité des Sénégalais . Or, cela dérive d’une autre mentalité pour celui qui est censé être le serviteur de son peuple et non son roi, de penser de la sorte. Cette vue de l’esprit d’un président qui ose raisonner à un niveau aussi bas envers son peuple et son pays peut rendre tous les intellectuels dignes de ce nom perplexes.

Le Sénégal, à l’instar de tous les pays du monde, est conduit à bon escient par son administration professionnelle à tous les échelons. Pour quelques manquements qui puissent advenir, l’État aura le devoir de surmonter les difficultés, peu importe la situation dans laquelle se trouve le pays, même avec ou sans président. Les moments de crise, si tel était le cas, seraient immédiatement surmontés. Le gouvernement sénégalais applique les grandes orientations définies en conseil des ministres avec un suivi qui respecte l’année budgétaire en indiquant toutes les grandes orientations à suivre.

 Un pays, même en temps de guerre ou durant une période d’élections, marche selon le programme de gouvernance qui a été établi, sauf en cas d’urgence.  Pourquoi alors ce nihilisme doublé d’un égoïsme consistant à tout ramener sur soi et estimer être le seul à pouvoir faire avancer le pays ?

Comment un pays avec tout ce qu’il a de notoriété, de responsabilité dans un État où les institutions fonctionnent normalement, doté d’un parlement et d’une justice, peut-il s’arrêter de travailler parce qu’un président ridicule comme un roitelet pense que s’il ne respire pas, tout le peuple va s’asphyxier ?

Il y’a des affirmations auxquelles avec tous les attributs qu’on peut en donner, méritent une réflexion profonde sur la nature des hommes qui les émettent.

Lorsque quelqu’un, parce qu’il est président de la République, fanfaronne vis-à-vis de son propre peuple en des propos aussi irrévérencieux tels que : « Si vous ne voulez pas du vaccin (du peuple), je (le moi haïssable) donne ça aux autres (trahison) qui en ont besoin », cela devient inquiétant. Tout ceci, parce que certains citoyens seulement ont manifesté leur dégoût légitime de ne pas suivre à l’aveuglette le dictat de lobbys qui ont soif d’argent et qui n’expliquent pas les tenants et les aboutissants d’un vaccin dont une grande majorité dans le monde entier, vitupère.

Comment peut-on, sans sourciller, mettre des milliers de jeunes inconscients affamés, des vieillards séniles et des femmes désœuvrées dans des cortèges pendant des mois et après faire un discours à la télévision pour les menacer de respecter les mesures barrières ?

Dans la vie des peuples et des nations, il faut avoir le courage de donner l’exemple. C’est à cela que s’attèlent les bonnes gens intelligents et patriotes qui ont, depuis le début de la pandémie, il y’a deux ans, arrêté les manifestations de leurs partis, de leurs Dahira et de leurs regroupements, pour respecter les mesures barrières dans les mosquées et les églises.