Gaza : Le Massacre D’Animaux Humains
Les réactions se suivent à la suite d’un article d’Edwy Plenel sur la situation à Gaza qui donné lieu à une plainte de l’Afrique du Sud à Cour Internationale de Justice contre Israël.
Y a-t-il un génocide en cours à Gaza ?
Dans un article en date du 12 janvier 2024 consacré à la plainte de l’Afrique du Sud à la Cour internationale de Justice contre Israël, Edwy Plenel décrit, dans le détail, les contradictions et l’hypocrisie des pays occidentaux à propos de la campagne effroyable de bombardements sur le réduit palestinien de Gaza qui n’est pas sans rappeler le ghetto de Varsovie.
L’esprit du journal Le Monde tel que l’avons connu est toujours vivant chez Edwy Plenel.
Sans approvisionnement en armes et surtout en munitions, Israël n’aurait pas pu mener cette campagne de bombardements sur ce territoire de 12 km sur 30, soit 320 km2. Des officiels israëliens ont explicitement traité les Palestiniens d’animaux humains ! Malgré la gravité de ces propos, aucune protestation ou condamnation n’a été entendue de la part de ces Occidentaux donneurs de leçons d’humanisme. Hypocrisie ? Au contraire, on entend l’antienne : Israël à le droit de se défendre.
En réalité, de tels propos sont une licence pour appliquer ce que disaient les fanatiques du Moyen-âge lors de la croisade contre les Cathares : “Tuez les tous et Dieu reconnaîtra les siens“. Pourtant, il existe une solution rationnelle, humaine, juste et qui préserve la dignité et l’humanité des peuples israélien et palestinien.
Un territoire ne vaut pas autant de crimes, autant de sang versé. Le conflit israélo-palestinien prend des développements nouveaux bien inquiétants. Les Houtis du Yémen se sont, par solidarité avec les Palestiniens, impliqués dans le conflit en attaquant les bateaux à destination d’Israël ou appartenant à ses ressortissants ; les États-Unis et la Grande Bretagne, en réaction, ont commencé à bombarder les bases des Houtis. C’est peut-être l’engagement dans un engrenage qui pourrait progressivement entraîner les puissances régionales dans un affrontement généralisé aux implications et conséquences potentiellement catastrophiques. Et dans un tel scénario, Israël s’en sortirait difficilement indemne malgré la supériorité militaire dont il pourrait jouir avec notamment l’appui de ses alliés.
La stratégie suivie par les différents gouvernements israéliens qui a consisté à affaiblir et humilier l’autorité palestinienne et même à certains moments à renforcer le Hamas est des plus improductives et pernicieuses. Depuis un certain moment, le vote des israéliens est orienté à droite voire vers l’extrême-droite. Il s’en est suivi l’exercice du pouvoir par des extrémistes qui ne reconnaissent aux Palestiniens que le droit de se taire et subir contraintes et humiliations ou de…mourir.
C’est cela la machine qui fabrique les desperados qui commettent par désespoir ces actes tout à fait inacceptables et condamnables comme le massacre du 7 octobre 2023. Cette attaque, qui a frappé de manière aveugle des Israéliens dont certains étaient de farouches partisans de la paix, a montré l’absurdité de la violence.
L’objectif de la sécurité pouvait être atteint assez simplement, cependant à la condition que fanatisme et extrémisme soient remisés par les différents protagonistes.
Il faudrait une sincère coopération entre le gouvernement israélien et l’autorité palestinienne dans la sécurité d’une part et la cessation effective de la colonisation des terres palestiniennes d’autre part. L’histoire du peuple juif est jalonnée de suffisamment d’événements dramatiques pour que ceux qui exercent le pouvoir aujourd’hui au pays de Ben Gourion et qui n’ont connu la Shoa que de manière narrative puissent comprendre et saisir le degré du désespoir de leurs frères sémites. Il faut se rappeler que le vocable désigne tout aussi bien les Juifs que les Arabes.
Prions tous pour que la raison et la paix reviennent dans ce Moyen-Orient bien compliqué comme l’avait dit le général de Gaulle.
Ababacar Sadikhe DIAGNE