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France: Mouvements sociaux en ébullition De notre correspondant, Tidiane SÈNE, Toulouse

Nous voici devant un été en Europe où il fait très souvent plus de 35 degrés à l’ombre, comme dans un désert californien aux USA. Mais, cette canicule n’arrête ni la marche du travail et ni les grèves dans l’Hexagone. Le bouillonnement de la société française va dans le sens d’épouser en toutes circonstances, toutes les formes de vie de la société.

Cette société européenne, quoi qu’on puisse dire, possède traditionnellement quelque chose de fascinant et d’attachant, c’est-à-dire un véritable melting-pot dans lequel se meut toute la société.

En ces périodes, beaucoup de mouvements sociaux sont prévus dans la capitale française, particulièrement à Paris-Aéroport et ailleurs.

On ne peut à priori mesurer l’impact que les grèves dans les aéroports et dans les gares auront sur les voyageurs, mais l’attente et le dysfonctionnement dus à cet effet seront rudes à tous égards.

Des échos provenant des entreprises disent que l’entente entre les syndicats n’est pas parfaite, mais l’appel à la grève prévu jeudi prochain est entendu de tous, et la mobilisation risque d’être très forte. C’est dans le cadre de l’ouverture à la concurrence qu’un syndicat dénonce les abus constatés au niveau de la SNCF dans le cadre de l’ouverture de la concurrence. Pour la CGT, le groupe public SNCF continue de se transformer « par mimétisme du fonctionnement des entreprises privées ».

Avec le retour des clients dans les TGV, on sent une véritable phase de reprise, et tout cela porte à croire que les négociations sont toujours en cours. Il faut parier que beaucoup de syndicats se trouveront dans la rue ce week-end dans un mécontentement général durant les départs estivaux.

Paris-Aéroport cherche à faire des économies après les temps difficiles passés l’année dernière, ce que contestent les syndicats qui refusent la baisse de leur rémunération sans être licenciés dans le cadre d’un plan social.

Seulement, ces multiples grèves auront une incidence sur l’économie alors que chaque partie tire le maximum pour son profit. Certains syndicalistes pensent que le fait de perdre une rémunération est lié aux « éléments variables de solde » qui se cumulent comme dans toutes les entreprises avec les conditions de pause et de restauration.

Une des conséquences de la dégradation de tels phénomènes d’humeur ne sera quantifiable qu’après la suppression de trains durant toute la semaine, pour connaître réellement le coût d’un tel désastre. Les gares et les aéroports constituant un grand trafic y subiront un sacré coup. C’est pourquoi la perturbation se fera sentir partout à cause des grèves sur les rails et même dans le ciel.

Les autorités s’attèlent quant à elles à alanguir de tels mouvements compris et pourtant liés à une bonne respiration démocratique. Elles s’attèlent à prendre les devants pour que les incidences sur les populations soient mineures au niveau de toutes les populations. Elles se battent avec des propositions concrètes à servir aux mécontents afin que les conséquences ne soient pas catastrophiques et que cela n’entraîne ni matraques, ni emprisonnements comme cela se voit toujours en Afrique, et particulièrement au Sénégal