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La Ligne du Devoir

Echos d’ailleurs: La chronique de Sadibou FAL S. FAL

La diplomatie sénégalaise semble décidément marcher sur la tête ou, plutôt, ne sait pas trop où donner de celle-ci ; elle semble fonctionner pour tout le monde sauf pour les pauvres ressortissants sénégalais à l’extérieur.

En effet, ayant séjourné récemment en Gambie, je me suis trouvé confronté à un problème d’obtention de carte consulaire. D’abord, à l’arrivée sur les lieux de la représentation diplomatique à Banjul, il faut faire la queue dans la rue et quelquefois sous le soleil car le petit abri conçu pour protéger des intempéries est très exigu. Ensuite, à travers la lucarne par laquelle on s’adresse aux fonctionnaires bien vautrés dans leurs fauteuils à l’intérieur, il faut donner un peu de la voix pour se faire entendre. Tout ceci, c’est la forme, ce n’est pas grave.

Le plus renversant c’est que, pour avoir ce document administratif, nécessaire à tout Sénégalais vivant à l’extérieur, vous vous entendez rétorquer qu’il faut une carte « Alliance ». Or, la carte « Alliance » est délivrée par les services de l’Immigration. En un mot, ce papier administratif qu’est la carte consulaire dépend entièrement du bon vouloir des autorités gambiennes qui sont parfaitement libres de le délivrer ou pas.

Ani, beaucoup de nos compatriotes se retrouvent quelquefois privés d’un papier auquel ils ont droit du fait d’une incurie de notre administration qu’il faut absolument corriger. Il paraitrait que cette carte « Alliance » sert à vérifier si le demandeur de carte consulaire est effectivement sur le territoire gambien ; ceci est une explication un peu légère car le Sénégal doit pouvoir se donner les moyens de vérifier si ses propres citoyens sont bel et bien résidents ou pas

La nouvelle patronne de la diplomatie apportera peut-être une solution à ce problème.