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Drame de Louga : Les tares du système Les agents échappent à l'autorité d'un directeur

Réflexions sur le décès d’une parturiente à l’hôpital de Louga

Une négligence ?

Le drame qui s’est joué le Premier avril à l’hôpital de Louga procède à mon avis d’une culture au sens où elle est caractéristique  d’un comportement très présent chez une grande partie de la population avec son acceptation quasi-générale. Dès lors, il faut analyser un événement de cette nature en le contextualisant dans ce cadre culturel.

Comment sont recrutés les personnels de la santé dans les structures de santé publiques? Répondre objectivement à cette question apporterait déjà un éclairage sur le chemin à suivre pour faire disparaître les tares du système.

Depuis la première alternance, les engagements  dans les organismes  publics se font sans la rigueur, l’objectivité, la neutralité et l’égalité qui étaient d’usage dans les recrutements des agents de l’Etat : la notion de corps n’a plus de signification opérationnelle ; les recrutements se font sans le respect des exigences des lois et règlements qui régissent les corps des fonctionnaires. Les promotions et nominations à des responsabilités ignorent souvent la qualité de fonctionnaire et la hiérarchie en matière de grades. Rappelons que, sauf exception, est nommé à un poste donné le fonctionnaire du corps le plus ancien dans le garde le plus élevé. Antérieurement à l’alternance, les décrets de nomination précisaient le corps d’appartenance et le grade des promus. Avoir à la tête d’un service technique spécialisé  ou d’un organisme technique un individu totalement étranger au secteur est loin d’être rare depuis l’alternance de 2000.

Le premier outil pour gérer une structure est l’autorité.  Combien d’agents échappent à  l’autorité d’un directeur parce qu’ils sont protégés par des politiciens ou sont bien placés dans la hiérarchie des partis politiques au pouvoir ?  Par ailleurs, ces protections peuvent venir aussi de certains responsables confrériques.

Pour que fonctionne correctement une structure, il faut bien identifier sa mission qualitativement et quantitativement ; ce qui permet de déterminer les ressources qu’elle nécessite. Parmi celles-ci il y’a  la compétence et la qualification des travailleurs qui doivent être en nombre suffisant. Chaque activité de la structure doit être définie et avoir des procédures claires et formelles.

Rares sont les structures assujetties à cette approche. Voila pourquoi leurs performances sont si loin des standards communs : sans la mise à sa disposition des moyens nécessaires, il ne peut pas être reproché au responsable d’une entité  de ne pas atteindre les objectifs assignés.

Ababacar Sadikhe DIAGNE

Ndlr

Contrairement à une idée fort acceptée, le Sénégal dispose d’une charte du malade existe ; elle est constituée de13 articles. C’est l’Arrêté ministériel n° 5776 MSP/DES, en date du 17 juillet 2001 portant Charte du malade dans les Établissements publics de santé hospitaliers. (JORS, 4-8-2001, 5999 : 501). Cette charte du malade a été suivie d’un autre arrêté fixant les tarifs applicables dans les structures de santé.

Selon le signataire de l’acte, « Cette charte du malade fait partie des premiers actes que nous avons posé à notre arrivée au ministère en 2000

Il a été suivi d un autre qui fixe les tarifs applicables dans les structures de santé

Les assises  de la Santé avaient également placé la gestion des urgences parmi les surpriorités du secteur »