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Difficile est la vie des émigrés en Europe ! De notre correspondant en France, Tidiane SÈNE, Toulouse

Durant ces dernières années, beaucoup de ceux qui vivaient en Afrique, principalement, ont, au risque de leur vie, pris des pirogues pour s’expatrier vers l’Hexagone. La vie est devenue de plus en plus dure partout, même en Europe : La restauration, le bâtiment, la plonge dans les cafétérias et les vigiles dans les supermarchés sont presque les principaux secteurs dans lesquels travaillent beaucoup d’émigrés sénégalais et d’ailleurs en France. Aujourd’hui, certains d’entre eux viennent d’Italie, d’Espagne ou du Portugal, pays qu’ils ont quittés à cause de la crise économique.

Toutefois, les conditions de travail et d’existence de ces travailleurs immigrés s’avèrent très difficiles. La plupart sont venus seuls, sans leurs parents restés au pays. D’autres embarquent petit à petit leurs familles et les installent dans d’autres familles déjà en difficulté. Après tout, vivre avec un nombre pléthorique de personnes en France n’est point à encourager. Les programmes d’insertion de nos populations doivent être revus de fond en comble. Aussi, les émigrés essaient-ils d’envoyer l’essentiel de l’argent qu’ils gagnent aux parents installés au pays pour les entretenir et construire une maison, ou pour renflouer leurs bizness.

Ils sont en outre très mal logés, entassés dans des salons de quartiers périurbains ou partageant les deux pièces de familles déjà nombreuses.

Depuis quelques semaines, et compte tenu du risque de propagation des souches variantes de la Covid-19, l’entrée et toute sortie de territoire à destination ou en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne sera interdite, sauf motif impérieux.

Des mesures drastiques de restriction sont mises en place, pour faire face au virus de la Covid-19 il y’a de cela quelques mois, puis allégées progressivement. Il est vrai que l’ensemble des régions se trouvent aujourd’hui confrontées à une circulation virale active. Et pourtant, contrairement au Sénégal ou le couvre-feu n’est presque plus de rigueur, ici la vigilance est de plus en plus de mise.

Un choix important devra être fait sur les établissements ouverts et les activités autorisées.

Ainsi, tous les commerces et services à domicile pourront recevoir du public, mais dans le cadre d’un protocole sanitaire strict qui a été négocié avec l’état.

On ne le répètera jamais assez, car, les grands rassemblements sont encore interdits ainsi que les évènements festifs dans les salles à louer. La plupart des lieux de culte restent également fermés comme depuis le début de la pandémie.

Ce qui différencie le couvre-feu du confinement se trouve dans la restriction de déplacements en journée avec l’utilisation ou pas d’attestations en des heures bien définies.

Ailleurs dans le monde, le couvre-feu et état d’urgence ne s’appliquent pas. C’est le cas des pays africains, d’Asie et des territoires d’Outre-mer. C’est pourquoi la circulation des nouveaux variants du virus continue d’inquiéter les autorités européennes.

Retenons que la promiscuité dans laquelle se trouvent nos parents émigrés est dommageable à leur pays d’accueil puisqu’on sait que ces derniers renflouent substantiellement leur produit national.

Les SDF, surtout les émigrés sans papiers comme les chômeurs, doivent faire l’objet de beaucoup d’attention durant cette période très difficile pour tout le monde.

Cette pandémie a beaucoup affecté les populations du monde. Le déconfinement bien ajusté qui portera certes ses fruits dépendra des efforts de tous, surtout à l’application sans réserve des mesures barrières. Il dépendra aussi non seulement de se faire tester à chaque fois mais aussi et surtout de se prémunir de la maladie en prenant un vaccin car leurs difficultés sont décuplées durant cette longue période du Coronavirus.