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Dialogue politique : le rapport spécial remis au chef de l’État Après le consensus sur le parrainage, remous sur le cumul de fonction du poste de chef de l'État et de chef de parti

Par Fanny ARDANT

La commission nationale du dialogue politique (Cndp) accélère la cadence. Les conclusions de ses travaux attendues au plu tard le 31 août prochain ont été remises au chef de l’État Macky Sall bien avant la date attendue. Mais tout n’est pas entériné durant les concertations. En effet, après le consensus trouvé sur la suppression du parrainage  pour les prochaines élections locales, le désaccord porte entres autres sur le cumul de fonction du poste de chef de l’État et de chef de parti.

La Commission cellulaire du dialogue politique dirigée par le général Mamadou Niang a adressé le 26 août dernier son rapport spécial au président Macky Sall, par l’intermédiaire du président du Comité de pilotage du dialogue national Famara Ibrahima Sagna.

Toutefois, la rencontre de la Commission du dialogue politique n’a pas manqué de renouer avec le statu quo après le consensus trouvé sur la suppression du parrainage lors des prochaines élections locales. La réunion du 27 août consacrée entre autres, au cumul de poste du chef de l’État et du chef de parti, la suppléance, la vacance de pouvoir du maire et du président du Conseil départemental, les autorités en charge des élections municipales … s’est soldée par un désaccord.

D’abord, le rapport spécial contient les points d’accord sur lesquels un consensus a été trouvé. Ils sont susceptibles de donner lieu à une mise en œuvre immédiate, par voie législative ou réglementaire, conformément aux engagements du président de la République.

Ces points portent sur le report des élections locales qui devaient se tenir le 1er décembre 2019, l’audit du fichier électoral par des experts indépendants,  l’évaluation du processus électoral de la refonte partielle de 2016 à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2019 prévue sur une période de cent vingt jours (120) jours au maximum par des experts indépendants. Les points portant sur le traitement des points relatifs à l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral  ont donné lieu à la mise en place d’une sous-commission dont le bilan des travaux a été exposé plus haut : l’élection au suffrage universel direct des maires et des présidents de conseil départemental, tête de liste majoritaire,  l’harmonisation du pourcentage de la répartition des sièges des élections départementales avec les élections municipales (45% au scrutin de liste majoritaire et 55% au scrutin de liste proportionnelle),  l’adoption d’un projet de règlement intérieur du Conseil pour le bon fonctionnement des conseils municipaux et départementaux à soumettre aux élus locaux, la restauration de la liste proportionnelle de ville,   l’élection de la tête de liste proportionnelle comme maire de ville (55% sur la liste proportionnelle et 45 % issus des conseillers élus sur les listes majoritaires dans l’ordre d’inscription,  l’obligation de se présenter aux deux modes de scrutin (proportionnel et majoritaire) aux élections départementales, la modification de la loi 81-17 du 06 Mai 1981 relative aux partis politiques dans le sens de son renforcement…

 

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