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Contribution: Les classes préparatoires (scientifiques) Ababacar Sadikhe DIAGNE*

Les classes préparatoires sont dans les lycées une particularité de l’enseignement supérieur français ; elles sont réputées pour les exigences quant aux conditions d’accès et la charge de travail des étudiants qui les fréquentent. Ceux-ci sont sélectionnés sur la base de leurs dossiers scolaires. Ils sont en principe parmi les meilleurs bacheliers. Dans le passé, on parlait de classes de Mathématiques supérieures et de Mathématiques spéciales.

Après la classe de mathématiques supérieures, qui ne peut être redoublée, une seconde sélection est opérée et ceux qui ont obtenu les meilleurs résultats sont envoyés dans les classes de mathématiques spéciales M’ (dominante mathématiques) ou P’ (dominante Physique chimie) ; seuls les étudiants issus de ces classes peuvent se présenter au concours d’entrée à l’École Polytechnique. À la fin de l’année scolaire en mathématiques spéciales les étudiants passent les concours d’entrée dans les  Écoles nationales supérieures d’Ingénieurs (ENSI). Ceux qui ne réussissent pas aux concours pour la première fois peuvent reprendre la classe de mathématiques spéciales. Ceux qui réussissent dans ces concours choisissent une école et  y passent trois années à l’issue desquelles ils obtiennent un diplôme d’ingénieur reconnu par la commission des titres d’ingénieurs.

Il y a des écoles qui délivrent des diplômes qui ne sont pas reconnus par cette commission pour des raisons liées aux conditions d’accès à la formation, du contenu des enseignements ou des méthodes de contrôle des connaissances. Les écoles dont les diplômes sont reconnus font l’objet d’évaluations périodiques permettant de maintenir ou de retirer la reconnaissance des titres qu’elles délivrent.

Tous les ingénieurs formés en France dans des écoles dont les diplômes sont reconnus par cette commission et ont leur nom dans le répertoire des ingénieurs et scientifiques de France accessible sur le site : https://repertoire.iesf.fr/

La charge de travail en classes préparatoires ne donne aucune marge pour des activités extrascolaires. L’ignorer c’est risquer de ne pas maîtriser le programme.

Les étudiants étrangers, notamment africains, dans ces filières sont confrontés à des difficultés particulières. Celles-ci relèvent du climat, de la nourriture et de la solitude. Ceux qui sont chanceux peuvent avoir un ou deux camarades originaires du même pays ; s non un étudiant peut être le seul Noir dans un lycée qui peut compter plus de mille élèves.

En partant pour ces études, le jeune bachelier porte la lourde responsabilité de réussir pour répondre aux espoirs  de sa famille et même de son pays. Il faut toujours leur faire comprendre qu’ils doivent mettre du sérieux et de l’assiduité dans leurs études mais sans oublier que c’est d’Allah SHWT que relève la réussite.

Ceux qui malgré leurs efforts n’arrivent pas à surmonter ces difficultés doivent être encouragés.

Un premier échec peut être à l’origine d’une nouvelle démarche qui les conduira à de remarquables réussites.

Combien des scientifiques de premier plan dans le monde ont connu quelque ?part, dans leur parcours scolaire, un échec.

Bon courage à tous nos étudiants en classes préparatoires.

*Ancien élève des classes préparatoires.

Ingénieur diplômé de l’ENAC (Toulouse France) et du MIT (Cambridge USA)

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