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Complots politiques ou légèretés: Histoires de fesses…au Sénégal Par Mame Gor NGOM, Rédaction centrale, Le Devoir

Quand des histoires en dessous de la ceinture concernent les hommes politiques, il est presque difficile de ne pas y avoir un complot politique pour « abattre » un adversaire. Ousmane Sonko et ses partisans qui traversent une mauvaise passe privilégient la thèse de la cabale. Diombasse Diaw avait été, lui aussi, victime de ce qu’on avait qualifié de « complot politico-sexuel ». C’était en 2010, sous Wade.

Accusé de viol avec violences, Ousmane Sonko a refusé de répondre à la convocation de la Brigade de recherches de la gendarmerie de Colobane. Le leader de Pasfef qui dénonce « un complot » a appelé ses partisans à la mobilisation. Une « résistance » qui s’est soldée par des casses et beaucoup d’arrestations.  En toute logique, on s’achemine vers la levée de son immunité parlementaire qui devrait aboutir à un procès lourd de dangers pour celui qui était placé troisième lors de la présidentielle 2019 avec près de 16% des voix.

Une histoire de fesses aux relents politiciens ?

Un traquenard pour éliminer un adversaire ?

Ils sont nombreux à répondre par l’affirmative. Le pays ne manque pas d’histoires en dessous de la ceinture analogue dont les acteurs sont des hommes politiques.

L’affaire Diombasse Diaw

On se rappelle la fameuse affaire Diombasse Diaw. Une affaire « politico-sexuelle » qui avait fait grand bruit en 2010. Le concerné était un responsable politique du Parti démocratique sénégalais, adversaire d’Omar Sarr alors maire de Dagana et tout puissant ministre.  M. Diaw a été alors filmé en pleins ébats avec une dame du nom de Khadija Mbaye. La vidéo a été postée sur youtube avant d’être supprimée. Le mal avait été déjà fait. Ces images abjectes alimentaient les discussions.  « Il s’agit purement et simplement d’une affaire de mœurs légères opposant une prostituée à son client Diombass Diaw qui se présente comme un « épicurien », avait argué le 31 juillet 2010 la Coordination des cadres libéraux de Dagana dans une longue déclaration. Cela après les accusations à l’encontre d’Omar Sarr et de membres de son cabinet.

« Diombass a voulu détruire aux yeux de l’opinion l’image des libéraux du département de Dagana illustrée par ses performances électorales, certes imputables à l’ensemble des acteurs politiques et des populations, mais surtout au leadership de Oumar Sarr, Secrétaire général de la Fédération départementale. Pour ce faire, l’auteur d’adultère, filmé et livré nu comme un vers à l’opinion nationale et internationale par sa « prostituée » qui a voulu, en réalité, régler avec lui un contentieux social », expliquaient crûment les cadres du Pds à Dagana.  Une sale affaire qui avait atterri au tribunal à la suite d’une plainte Diombasse Diaw. Elle a été jugée et le tribunal avait condamné les prévenus à payer 20 millions à Diombass Diaw. Parmi ces acteurs, Abdou Salam Sarr, un ancien chef de cabinet d’Oumar Sarr envoyé en prison par « une contrainte par corps ».

D’autres « histoires de fesses » ont été secouées au Sénégal avec moins de retentissements ou tout simplement étouffées par les concernés. Surtout pour éviter de donner une tournure judicaire qui pourrait participer à leurs publicités.

Récemment, l’artiste Youssou Ndour avait été cité sur une affaire de querelle avec sa femme. La télévision Walf tv qui avait relayé l’information provenant d’une « source » sur le réseau social Facebook, a présenté ses excuses au ministre conseiller du président de la République, après des protestations de ce dernier.