Benno 2024 : Stratégie De Com’ Bâ

Macky Sall-Amadou Bâ

Les scorpions associés

Si le choix officiel confirme Amadou Bâ, Macky Sall et son Premier ministre seraient comme deux scorpions enfermés dans un bocal et qui se sont mutuellement empoisonnés la vie

Très peu pressé de désigner le candidat de Benno et  sauvé par le gong de déplacements opportuns durant cette dernière moitié de juillet, Macky Sall prêche par l’exemple en mettant son Premier ministre en avant, comme s’il n’avait plus besoin de se prononcer expressément.

Amadou Bâ révèle littéralement depuis le 21 juillet dernier le choix porté sur sa personne par le président Macky Sall pour être le porte-étendard de la coalition Benno à la Présidentielle de 2024 : lui d’ordinaire si respectueux de la hiérarchie au point d’avoir peur de son ombre s’est lancé dans une campagne de communication électronique entre anecdotes et témoignages par Twitter, Instagram, médias électroniques, etc.. En plus d’une variété de poses à son avantage mettant en exergue quelques sentences bien senties, il y a eu l’overdose en télévision, en plus d’une subtile opération d’éléphants blancs infrastructurels rappelant Macky Sall lui-même mettant en œuvre les chimériques projets autoroutiers du président Wade peints en bleu et jaune de Bambey. La lecture à en faire est claire comme l’eau de roche : parler et rassurer avec la force de conviction.

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C’est Le Sommet !

Au sommet Russie-Afrique, Embaló, Sassou Nguesso, Macky Sall et Assoumani boycottent la photo de famille avec Poutine.
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Tweet de Ibrahima Macodou Fall

Sommet Russie-Afrique : En refusant de poser avec les Présidents putschistes, le Président Macky Sall toujours égal à lui même, donne un bel exemple d’attachement aux valeurs républicaines et aux principes qui fondent la démocratie et l’Etat de droit. FIERTÉ !!!

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L’affaire semble donc dans le fer, le ciment et le goudron, ersatz d’un plan « Sénégal émergent » que l’actuel Premier ministre a été le premier à défendre pour en trouver le financement. Il s’en vante aujourd’hui, comme pour rappeler une proximité qui daterait de longtemps et qui devrait générer aujourd’hui des dividendes politiques.

Il reste que les relations entre les deux ont toujours semblé heurtées, surtout à partir de 2019, au lendemain d’un second mandat clôturant la période et le cycle Macky Sall : soupçonné de velléités présidentialistes, Amadou Bâ a vécu dignement une traversée du désert dorée, entre l’Erèbe d’un ministère des Affaires étrangères sans blason, et la Roche tarpéienne du banni sans porte feuilles. D’où la surprise de certains à son choix comme Premier ministre, ne septembre dernier ; même là aussi, il a du ronger son frein pendant le temps d’une gestation, rasant les murs, avec d’être réellement exposé à la faveur des douloureux événements de juin denier.

Son choix officiel tendrait à faire croire que le président de la République et son Premier ministre se sont entendus dans cette foire d’empoigne et que le chef de l’Etat semble avoir suivi les recommandations de certaines sources sécuritaires ; certaines remontées donnent en effet une bonne prestation de la coalition au pouvoir avec Amadou Bâ comme porte voie.

P.MBODJE