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Barthélémy Dias maire de Dakar: Verts de tout le pays, unissez-vous ! P. MBODJE

Il a résisté à tout et à tous pour conquérir une place qui lui revient de droit, Khalifa Sall dans les starting-blocks pour 2024. Il avait déjà fait l’unanimité quant à sa candidature sur Dakar.

La dissidence socialiste ouverte au sein de la coalition majoritaire lui ouvre la porte pour les retrouvailles entre Verts. Et l’occasion de grandir enfin…si la justice des hommes lui prête vie !

Barthélémy Dias maire de Dakar aiderait à franchir un pas de géant vers la réunification de la grande famille socialiste : les dissidences ouvertes, le vote-sanction contre les candidats de l’Alliance pour la République et de Benno Bokk Yakaar non socialistes, la grande coalition tout aussi dispersée que l’est actuellement l’opposition laissent peu de place à Abdoulaye Diouf Sarr gêné aux entournures par son propre parti qui lui cherche un clone comme éventuel entonnoir pour récupérer les frustrés par le choix du maire de Yoff pour la grande mairie de Dakar.

Barthélémy Diass avait assuré l’intérim avec succès, chauffant littéralement la place en ces périodes agitées de l’emprisonnement de Khalif Ababacar ; il avait été de toutes les batailles, au point de faire rêver…et d’inquiéter pouvoir et alliés.

Son sale caractère lui vaut des inimitiés jusque et surtout dans ses propres rangs et au sein des formations alliées. Un haut cadre du Parti socialiste et une vénérable dame n’en estiment pas moins devoir voter pour Barthélémy Dias malgré tout : ils ont adopté les 40 ans des Socialistes et les Libèraux de l’An 2000 ne les rassurent guère ; intra-muros, les velléités des quelques partis associés ne vont pas au-delà des habituelles querelles d’amoureux qui finissent par se retrouver autour de l’essentiel : battre l’ennemi commun le soir du 23 janvier 2022.

D’autant que Benno Bokk Yaakar souffre de la même division officielle de formations à l’étroit au sein d’une coalition où le parti majoritaire favorise aussi la division par sa boulimie, laissant croire qu’il est la seule île de l’archipel politique. Officiellement pour ne pas perdre son bassin électoral étriqué, selon les dires mêmes du patron de l’Alliance pour la République qui cherche à récupérer la mise par la bande là où il ne fait pas totalement confiance au candidat officiel. Ce qui affaiblit d’autant la tête de liste de Benno.

Le dossier judiciaire vieux de plusieurs années plane toujours sur la tête de Dias ; Macky Sall qui a soufflé à la justice un rendez-vous post-Locales sait sans doute pourquoi : un éternel recommencement de l’affaire Khalifa Sall, mutâtes mutandis.