GMT Pile à l'heure

La Ligne du Devoir

Architecture : Echafauder Dakar

Architecture

Dakar, capitale                 des échafaudages…

Bonjour Annie,

 Je viens de lire cet excellent article sur l’identité de Dakar, «La capitale de la mer et du soleil »…J’ai publié, grâce à « Sud Hebdo », mon « premier cri » sur l’architecture de Dakar, en 1997…( il y a vingt-sept ans…)
J’avais pris le soin (un bon réflexe) de préciser d’emblée que je n’étais pas architecte (hélas pour moi car je suis pétrolier de formation…)
Ma contribution était intitulée : «  Architecture et désordre »… Elle pourrait être retrouvée sans difficulté dans les archives du journal.
En me rendant au bureau ce matin ( 13/3) en « pleine campagne électorale » (?); je pensais à écrire (je ne le ferai pas) une contribution intitulée : « Dakar, capitale des échafaudages… » En effet, le rythme accéléré de construction d’immeubles dans la capitale donne le tournis…
Comme tu le sais,
Les responsabilités sont clairement définies…
Les constructions en hauteur sont trop nombreuses dans la capitale : le « moderne » sans âme remplace, au fil des jours et des années, « l’ancien signifiant »….
Un « gâchis architectural » indescriptible…
Monumental…
J’ai décidé, après avoir assisté aux « nombreux assassinats en plein jour » du patrimoine architectural historique de la capitale (Dakar) et notamment à la destruction, en plein soleil, de la « belle maternité africaine » où je suis né « deux fois », que ma parole ne compterait plus…
Silence, on casse…
Au-delà de l’architecture de la capitale, j’ai posé aux candidats à l’élection présidentielle une question : «  Quel plan pour la ville de Dakar » ?
Je me suis abstenu – à tort ou à raison – de leur poser une question « capitale » pour la «capitale » : «  Quel(s) plan(s) pour le pétrole et le gaz, entre autres ressources naturelles ? »
Je doute que les « dix-neuf » candidats ( 18+1) acceptent de répondre à ces deux questions à l’exception d’un seul ( il se reconnaîtra…).
Je me suis longtemps interrogé sur le « silence assourdissant des architectes »…
Comme je l’ai écrit dans ma contribution ancienne ( 1997) : « J’ai grandi dans cette ville en même temps qu’elle grandissait »….
J’ai rêvé longtemps être en charge d’un grand projet qui toucherait au « plan et à l’aménagement du territoire »…
Je contemple la mer tous les matins (nous ne sommes plus très nombreux à le faire)…
J’ai écrit sur le « destin croisé de l’île et de la presqu’île… »
Le « temps d’écrire » pour le petit Dakarois que je suis a pris fin avec la « fin du cycle de la mer et du soleil »…
Dakar ne respire plus…
Son cœur a peut-être cessé de battre….
Les architectes auront certainement le « dernier mot » après celui des «  poètes de la mer »…
Ils sauront, avec leur génie architectural, mesurer le « pouls réel de Dakar », la ville-capitale, et administrer le «  remède de cheval »…
Un « cheval ailé »…?
Les masques tombent toujours près de la mer….
Bravo pour ce « cri strident »….
Dakar a entendu…