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Adoption de la réforme du code électoral: Le ministre de l’Intérieur clôt le débat sur le cas Khalifa Sall et Karim Wade Fanny ARDANT

Le projet de loi portant Code électoral a été adopté, lundi, par la majorité parlementaire par 96 voix pour, contre seulement 5 de l’opposition. Face aux assertions nourries de certains parlementaires de l’opposition qui pensent que les articles 29 et 30 du projet de loi portant code électoral visent les droits civils et politiques de Karim Wade et Khalifa Sall, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, s’est défendu en rappelant « le caractère impersonnel et général de la loi ».

A l’en croire, la loi ne vise pas telle ou telle autre personne et ne sera pas non plus changée au profit de telle ou telle autre personne.

« C’est comme si on parlait d’un autre texte ! Mais, pour le texte soumis à votre examen, il n’y a pas de modification, ce sont les mêmes dispositions qui existent depuis 1992 », indique d’emblée Antoine Diome qui fait remarquer, dans la foulée, que ces points ont fait l’objet de discussion au niveau du dialogue et n’ont pas été actés comme point d’accord », a soutenu le ministre de l’Intérieur devant l’hémicycle.

Poursuivant, le ministre a précisé que tous les points de désaccord ont été mis de côté. En d’autres termes, ces points n’ont pas connu de changement. « J’ai entendu et bien compris les préoccupations de certains en essayant de créer un lien entre ces articles et certaines personnes. Nous ne saurions limiter le débat à une question de personne. Nous restons sur les principes. Il faut s’élever au rang des principes. On ne vote pas les lois pour telle ou telle autre personne. Autant la loi ne vise pas telle ou telle autre personne, autant cette loi ne sera pas changée au profit de telle ou telle autre personne. C’est ce qui fonde le caractère impersonnel de la loi », tranche le ministre de l’Intérieur, pour clore le débat sur le cas Karim Wade et Khalifa Sall.

Mais pour le député de l’opposition Mamadou Diop Decroix, « la loi n’est ni impersonnelle ni générale.» Il avance que celle-ci est « personnelle et particulière. Elle est ni impersonnelle ni générale » et que l’Etat vise Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall » Ce qu’il faut, selon lui, est « de l’enlever », a-t-il demandé au ministre de l’Intérieur.